Depuis 2018, le PAM travaille en étroite collaboration avec les gouvernements nationaux et les partenaires sur un programme de résilience intégré dans les pays du Sahel, notamment au Burkina Faso, au Tchad, au Mali, en Mauritanie et au Niger.
Installée sur une pile de sacs de mil dans le village de Sarkin Hatsi, dans le sud du Niger, Sa'a Moussa esquisse un sourire de fierté. Aujourd'hui, c'est jour de livraison et, à l'entrepôt de sa coopérative composée exclusivement de femmes, elle attend avec impatience l'arrivée des camions qui viendront chercher leur récolte.
"Cela n'a pas toujours été le cas.
" Aux temps désespérés, il faut des mesures désespérées. Nous n'avons pas d'autre choix que d'utiliser les ressources limitées dont nous disposons pour répondre aux besoins des familles les plus vulnérables. Elles souffriront de la faim sans aide alimentaire", a déclaré Samer Abdeljaber, représentant du PAM et directeur de pays en Palestine.
Selon l'analyse du PAM, près de 345 millions de personnes sont actuellement confrontées à des niveaux élevés d'insécurité alimentaire, soit une augmentation de près de 200 millions depuis le début de l'année 2020. Parmi elles, 43 millions sont au bord de la famine.
Les gouvernements nationaux sont en première ligne face à cette crise, avec le soutien du PAM, apportant une aide alimentaire et nutritionnelle essentielle à près d'un million de personnes dans la région..« Quatorze pays sont confrontés à la montée des eaux, à l'effondrement de milliers de maisons, à la destruction de vastes étendues de terres agricoles et à la menace de la faim.
Les conflits, les chocs économiques, les extrêmes climatiques et la flambée des prix des engrais se combinent pour créer une crise alimentaire d'une ampleur sans précédent. Pas moins de 783 millions de personnes souffrent de faim chronique.
Cette décision intervient alors que les agences humanitaires se démènent pour répondre aux besoins d'une nouvelle vague de réfugiés fuyant une crise humanitaire inimaginable dans le Darfour voisin et dont les rapports font état de tueries, viols et destructions massives.
Au cours des six derniers mois de conflit au Soudan, autant de réfugiés ont fui vers le Tchad que ceux ayant franchi la front
L'immensité du camp de réfugiés de Gado-Badzéré, à 30 km de la frontière Est du Cameroun avec la République Centrafricaine (RCA) est un spectacle désolant.
C'est par là qu'arrivent les réfugiés un matin pluvieux de janvier.