Les points chauds de la faim : 4 pays confrontés à la famine, selon un rapport de l'ONU
Histoire | 28 Janvier 2022
Urgence
Un nombre record de 30,6 millions de Nigérians sont actuellement confrontés à l'insécurité alimentaire, en raison des conflits, des chocs climatiques, des déplacements de population et de l'effondrement des systèmes alimentaires locaux.
L'intensification des attaques des insurgés alimente une crise de la faim sans précédent, provoque des déplacements de population massifs, anéantit les moyens de subsistance et crée un terreau fertile pour le recrutement de groupes armés.
Le nord-est, en particulier les États de Borno, d'Adamawa et de Yobe, demeure l'épicentre de la crise, avec près de 5 millions de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë et à un accès limité à l'aide humanitaire.
Cette décision intervient alors que l'aide alimentaire, qui constitue une bouée de sauvetage stabilisatrice, risque de disparaître complètement en raison d'un manque de financement.
Au cours du premier semestre de l'année, le Programme alimentaire mondial (PAM) a réussi à contenir la faim dans le nord du Nigeria, apportant une aide vitale à plus de 1,3 million de personnes et réduisant les admissions pour malnutrition chez les enfants dans les zones qu'il soutient.
Cependant, nos programmes alimentaires et nutritionnels sont sur le point d'être suspendus dans les communautés touchées par le conflit à partir du mois d'août, en raison d'un manque de financement critique. Sans un soutien urgent, l'aide vitale sera interrompue alors que les besoins sont les plus importants.
Au total, 150 centres de soins nutritionnels soutenus par le PAM dans les États de Borno et de Yobe, qui comptent parmi les zones les plus touchées par la faim et la malnutrition, ont fermé leurs portes, laissant 300 000 enfants exposés au risque d'émaciation (poids insuffisant par rapport à la taille).
Le PAM a urgemment besoin de 130 millions de dollars pour éviter la suspension imminente de l'aide à 1,3 million de personnes et maintenir les opérations d’urgence jusqu'en 2025.