Haïti

Haïti demeure l'une des cinq crises humanitaires les plus graves au monde.

Port-au-Prince, la capitale, est de plus en plus isolée et les familles sont poussées vers la famine, tandis que la violence liée aux groupes armés s'intensifie et limite l'accès à l'aide humanitaire. Selon certaines informations, ces groupes contrôleraient désormais près de 90 % de la capitale.

Au total, 5,7 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population, sont en situation d'insécurité alimentaire, dont 2,1 millions souffrent de faim à un niveau d’urgence.

Les violences incessantes perpétrées par des groupes armés ont provoqué le déplacement de 1,3 million de personnes, dont de nombreuses familles vivent dans des écoles et des bâtiments publics, sans revenu ni éducation. Plus de la moitié de ces personnes déplacées sont des enfants, ce qui contribue à des taux élevés de malnutrition infantile.

L'effondrement économique et la perturbation de la production alimentaire ont aggravé la crise.

En 2025, le Programme alimentaire mondial (PAM) a aidé plus de 2 millions de personnes, notamment en leur fournissant une aide alimentaire et financière d'urgence ainsi que des repas scolaires.

Cependant, Haïti est la crise la plus sous-financée au monde. Le manque de fonds menace à la fois l'aide d'urgence et les projets de promotion de la sécurité alimentaire à long terme.

Le PAM a ainsi été contraint de suspendre les repas vitaux destinés aux familles nouvellement déplacées et de réduire de moitié les rations, car le manque de fonds affecte les populations vulnérables. Dans les zones contrôlées par des groupes armés, le PAM a toutefois pu lancer des projets de résilience visant à restaurer l'irrigation et à stimuler la production alimentaire locale.

Dans le même temps, les organisations humanitaires continuent de rencontrer des difficultés pour accéder aux communautés vivant dans les zones contrôlées par des groupes armés.

Le PAM a besoin de 139 millions de dollars d'ici septembre 2026.