Jusqu'à présent, l'intensification opérationnelle a permis d'éviter les pires conséquences de la crise de la faim en Somalie. Mais la situation sur le terrain reste désastreuse, des vies et des moyens de subsistance étant perdus.
Il n’est même pas midi à Satara, un village isolé de la région de Tillabéri, au sud-ouest du Niger, et le thermomètre oscille déjà autour de 40 degrés Celsius. La route non pavée menant au village est cahoteuse et sablonneuse.
Installée sur une pile de sacs de mil dans le village de Sarkin Hatsi, dans le sud du Niger, Sa'a Moussa esquisse un sourire de fierté. Aujourd'hui, c'est jour de livraison et, à l'entrepôt de sa coopérative composée exclusivement de femmes, elle attend avec impatience l'arrivée des camions qui viendront chercher leur récolte.
"Cela n'a pas toujours été le cas.
Après une crise alimentaire sans précédent en 2022, le Niger reste confronté à des niveaux élevés d'insécurité alimentaire, avec deux millions de personnes ayant eu un accès irrégulier à des aliments sains et nutritifs au cours du dernier trimestre 2022, selon le Cadre harmonisé d’analyse de la sécurité alimentaire de novembre dernier.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) est dirigé par le Conseil d'administration du PAM, qui se compose de 36 États membres et assure un soutien intergouvernemental, la direction et la supervision des activités du PAM.
Le monde produit suffisamment de nourriture pour nourrir tous les habitants de la planète. Pourtant, 345 millions de personnes sont menacées de famine.
"Il y a quelques années, je pêchais très près de la côte et il y avait beaucoup de poissons", raconte Ranobolée, une pêcheuse qui vit à Faux Cap, un village pittoresque de la côte sud de Madagascar.
Les conflits, les chocs économiques, les extrêmes climatiques et la flambée des prix des engrais se combinent pour créer une crise alimentaire d'une ampleur sans précédent. Pas moins de 783 millions de personnes souffrent de faim chronique.