Le service aérien humanitaire : un maillon essentiel
Avec une superficie de plus d'un million de kilomètres carrés, la Mauritanie fait partie des territoires les plus vastes du continent africain. Grâce au service de transport aérien des Nations Unies, UNHAS, les humanitaires peuvent rejoindre en quelques heures des destinations qui, par la route, prendraient plusieurs jours à atteindre.
Babacar Niang, Aviation Safety Assistant chez UNHAS, a rejoint le service aérien commun des Nations Unies en 2017. Après avoir travaillé pendant plusieurs années pour une compagnie d'aviation commerciale, il souhaitait s'orienter vers une carrière d'humanitaire « Cela faisait un moment que je voulais travailler dans l'humanitaire car j'aime être en contact avec les gens et leur rendre service,», nous dit Babacar, plein d'enthousiasme.
Pour lui, le service aérien humanitaire est aujourd'hui essentiel en Mauritanie « car il permet d'intervenir rapidement en situation d'urgence médicale ou humanitaire dans les zones reculées du pays ». Entre janvier et décembre 2019, plus de 1673 passagers ont fait appel aux services d'UNHAS, dont la plupart font partie des agences des Nations Unies ou d'organisations non-gouvernementales.
Abdoul Aziz Wone, logisticien au PAM, utilise souvent UNHAS pour rejoindre Bassikounou, près de la frontière malienne au sud-est du pays où se trouve le camp de réfugiés maliens, afin d'appuyer l'équipe sur place. « En logistique, le timing est toujours très serré et grâce à UNHAS, nous pouvons réagir rapidement s'il y a un problème ou s'il y a besoin de renfort, » nous raconte Abdoul Aziz. « Il n'y a pas à dire, UNHAS est un maillon essentiel du travail des humanitaires en Mauritanie » rajoute-t-il.
En Mauritanie, UNHAS dessert trois destinations — Nouakchott, Kiffa et Bassikounou — trois fois par semaine. Depuis le 18 septembre 2019 cependant, en raison de la détérioration de la piste de Bassikounou et en attendant que les travaux de réhabilitation soient effectués, les passagers atterrissent à Néma — à trois heures de route de là — avec continuation par route sous escorte. « Si la piste de Bassikounou venait à être réhabilitée, cela nous permettrait d'être beaucoup plus réactifs en cas d'urgence, et d'éviter une logistique aujourd'hui assez lourde et un risque sécuritaire des transports de passagers humanitaires entre Néma et Bassikounou. », — travailleur humanitaire.
C'est grâce au soutien des Etats-Unis, de l'Allemagne, d'ECHO (Commission Européenne), de la France, de la Suède et de l'Espagne que le service aérien de transport humanitaire peut continuer à fonctionner en Mauritanie.