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Communiqué de presse: préserver les enfants du VIH/SIDA

Le PAM et World Vision visent les écoles pour préserver les enfants du VIH/SIDA

Rome, 30-12-2004 - A la veille de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA (1er décembre), les dirigeants du Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) et de World Vision se sont associés pour appeler les donateurs à augmenter massivement les fonds consacrés à l'alimentation scolaire - moyen en grande partie sous-exploité et pourtant efficace d'améliorer la fréquentation des écoles et d'endiguer l'infection de VIH/SIDA chez les jeunes.

Le lien entre le niveau d'instruction et la stabilité ou la réduction de l'incidence du VIH est toujours plus manifeste. Des études montrent par exemple qu'en Zambie, la propagation du SIDA est deux fois plus rapide parmi les filles sans instruction, tandis qu'en Ouganda, les risques de séropositivité sont trois fois moins élevés pour les jeunes en milieu rural qui ont suivi des études secondaires que pour ceux qui ne sont pas instruits.

La pandémie de VIH/SIDA touche les jeunes de manière disproportionnée; sur plus de 7 000 personnes qui contractent le VIH chaque jour, la moitié a entre 15 et 24 ans. Les enfants des écoles primaires, dans la tranche d'âge de 5 à 14 ans, sont les moins exposés à l'infection; avec eux, nous avons la possibilité d'élever une génération exempte du VIH/SIDA.

L'objectif du PAM et de World Vision est de protéger cette tranche d'âge essentielle dans le cadre de leur relation stratégique à long terme, laquelle comprend une initiative conjointe de lutte contre l'épidémie menée à titre expérimental au Burundi, au Rwanda, au Sierra Leone, en Ouganda et en Mauritanie. Le PAM fournit une aide alimentaire, tandis que World Vision assure des activités complémentaires, telles qu'une formation en compétences de la vie courante.

"La fourniture d'un repas à l'école ouvre la voie à un avenir meilleur, plus radieux et, ce qui est essentiel, libéré du VIH/SIDA", a déclaré M. James T. Morris, Directeur exécutif du PAM. "Les enfants instruits – en particulier les filles – courent moins de risques de contracter le VIH. L'expérience montre que les écoles sont un excellent point de départ pour informer les communautés et les sensibiliser au problème du VIH/SIDA."

"Nous nous réjouissons des fonds supplémentaires consacrés au traitement et à la fourniture d'antirétroviraux, mais la communauté internationale ne doit pas oublier qu'il est nécessaire et urgent de réduire le nombre de nouvelles infections, en particulier parmi le groupe le plus vulnérable - les jeunes femmes et les filles," a déclaré M. Dean Hirsch, Président de World Vision International. “L'alimentation scolaire leur offre à la fois une instruction et la chance d'apprendre à mieux se protéger contre le VIH/SIDA."

En 2003, le PAM – en collaboration avec World Vision et de multiples partenaires de par le monde – a fourni chaque jour un repas scolaire nutritif à 15,2 millions d'enfants dans 69 pays.

Les femmes et les filles sont infectées par le VIH en plus grand nombre que les hommes; elles sont de plus en plus les premières victimes du VIH/SIDA, ce qui est particulièrement vrai pour les adolescentes. Selon l’ONUSIDA, en Afrique subsaharienne, les trois quarts des jeunes séropositifs de 15 à 24 ans sont des jeunes femmes.

En doublant le nombre d'enfants qui bénéficient d'une alimentation scolaire, les deux organismes pourraient contribuer à réduire le nombre de nouvelles infections par le VIH, tout en faisant grandement avancer les efforts qui visent à scolariser 100 millions d'enfants pauvres souffrant de la faim.

Dans la plus grande partie du monde, un repas scolaire coûte tout juste 19 cents E.-U. par enfant et par jour. Des études montrent que la fourniture de repas scolaires augmente le nombre d'enfants inscrits à l'école, les encourage à plus d'assiduité et améliore leur capacités de concentration et d'apprentissage. Cela donne ainsi l'occasion de renforcer la prise de conscience du VIH/SIDA et des moyens de prévention, tout en donnant aux filles la possibilité de mieux maîtriser leur vie sexuelle et leur futur.

Dans les zones où sévissent la pauvreté absolue et une forte prévalence du VIH, les familles aux abois qui sont contraintes de consacrer des ressources toujours plus maigres aux soins de santé ont du mal à envoyer leurs enfants à l'école, à moins d'y être incitées par les repas scolaires et les rations à emporter.

"Nous souhaitons mobiliser auprès de grands donateurs des fonds supplémentaires en faveur de l'alimentation scolaire du fait de l'efficacité remarquable de cette activité; protéger les enfants maintenant reviendra moins cher que les traiter à l'âge adulte", a indiqué M. Hirsch, qui a ajouté: "Sur le plan moral, il est aussi impératif d'agir."

"L'alimentation scolaire n'est qu'une composante des efforts visant à résoudre le problème du VIH/SIDA, mais elle est essentielle pour lutter contre la pandémie," a indiqué M. Morris. "Nous avons déjà des preuves qu'elle donne de bons résultats. Les gouvernements et les communautés doivent en prendre acte. Ce qui fait défaut, c'est un investissement et un engagement suffisants pour faire véritablement une différence."

Pour toute information complémentaire, se mettre en rapport avec (adresse courriel: nom.prénom@wfp.org):

Brenda Barton


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Tél. +39-06-65132602

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