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Mises à jour sur Gaza : le PAM réclame l'accès alors que le rapport de l'ONU sur les points chauds de la faim met en lumière les crises mondiales

Le Programme alimentaire mondial exhorte les autorités israéliennes à faciliter l'acheminement de l'aide aux personnes qui en ont désespérément besoin
, WFP Staff
People pick up the pieces after an airstrike in the northwest of Rafah. Photo: WFP/Ali Jadallah
Juste après une frappe aérienne dans le nord-ouest de Rafah en mai. Photo : PAM/Ali Jadallah

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Mise à jour du 5 Juin (Mises à jour précédentes : 30 Mai, 15 Mai)

Avec une aide limitée arrivant par le sud et le centre de Gaza, le PAM a été contraint de fournir aux familles des rations réduites – là où les rations sont possibles – et de donner la priorité à la fourniture de repas chauds, en ciblant en particulier plus d’un million de personnes déplacées de Rafah. 

La réduction des rations survient alors que le rapport sur les points chauds de la faim de l'ONU – publié conjointement par le PAM et l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture – met en garde contre les ramifications régionales plus larges de la crise, qui risquent d'exacerber les besoins déjà élevés en matière de sécurité alimentaire au Liban et en République arabe syrienne.

Appels à l'action:

  • Le PAM a besoin que les autorités israéliennes facilitent la réception et la livraison des fournitures humanitaires entrant au point d'entrée de Kerem Shalom (Karam Abu Salem).
  • Les organisations humanitaires ont besoin d’un accès sûr et sans entrave pour atteindre tous les civils dans le besoin à travers Gaza.

Nous avons également besoin d'un environnement propice pour que nos partenaires, qu'il s'agisse d'agences des Nations Unies ou d'autres, puissent accéder aux personnes et accroître leur appui. 

Internally displaced people in Rafah after an airstrike in late May
Personnes déplacées à Rafah après une frappe aérienne fin mai. Photo : PAM/Ali Jadallah

Épuisés par les déplacements constants, la faim et la peur, les gens attendent désespérément la fin de la guerre. Le PAM réitère l'appel du Secrétaire général de l'ONU, António Guterre, à un cessez-le-feu et à la protection de l'espace humanitaire afin que nous puissions faire notre travail.  

  • Le PAM a fourni plus de 7,7 millions de repas chauds en mai dans le centre et le sud de Gaza ainsi que dans la ville de Gaza grâce à un réseau de 71 cuisines communautaires. Le PAM augmente progressivement la capacité des cuisines avec lesquelles nous collaborons et a jusqu'à présent pu servir jusqu'à 430 000 repas en une journée. 
  • Dans le centre et le sud de Gaza, des distributions limitées de colis alimentaires ont lieu, offrant aux familles des rations réduites. Nous avons pu reprendre les distributions alimentaires, même limitées, grâce à de nouveaux colis alimentaires reçus via le port et plus récemment Kerem Shalom.

L’incursion israélienne à Rafah a un impact dévastateur sur les civils et sur les opérations humanitaires, notamment sur la capacité du PAM à opérer dans le sud.

A vehicle makes its ways out of Rafah packed with belongings
Photo : PAM/Ali Jadallah
  • Les habitants de Gaza ont besoin d’avoir accès à de la nourriture, de l’eau potable, au carburant (y compris pour le transport routier) et à des générateurs pour pomper l’eau. Des fournitures médicales sont également nécessaires de toute urgence.
  • L'accès s'est amélioré dans le nord de Gaza, grâce aux livraisons du PAM via le point de passage ouest d'Erez. Nous espérons pouvoir continuer à utiliser cette route de manière sûre, durable et à plus grande échelle.
  • Dans la ville de Gaza et dans le nord, le PAM a commencé à distribuer des colis alimentaires et de la farine de blé aux familles via les abris de l'UNRWA et ses partenaires coopérants, aux points de distribution et dans les magasins. En mai, le PAM a pu fournir environ 12 000 tonnes d'aide.

Alors que les produits de base sont disponibles sur les marchés du sud et du centre de Gaza – bien qu’ils soient inabordables pour la population – le manque de marchandises commerciales entrant par les points de passage du nord signifie que les marchés du nord de Gaza sont vides ou que la nourriture est vendue à des prix astronomiques.

Child showing signs of malnutrition in field hospital in Gaza
Un enfant montrant des signes de malnutrition dans un hôpital de campagne de l'International Medical Corps à Gaza, auquel le PAM a fourni des suppléments nutritionnels, en mars. Photo : PAM/Ali Jadallah

En raison du conflit en cours, les opérateurs téléphoniques locaux et mobiles, et Internet sont confrontés à des pannes de réseau en raison de dommages aux infrastructures, d'un accès limité au carburant et de conditions peu sûres pour effectuer les réparations. Cela rend difficile la maintenance du réseau fonctionnel restant. La connectivité se détériore à mesure que les personnes déplacées quittent Rafah pour s'installer dans les régions du nord.

  • Malgré les multiples défis, le PAM a réussi à fournir une assistance à plus d'un million de personnes à Gaza en mai, malgré des rations réduites en raison des contraintes d'accès et de la diminution des stocks alimentaires. Faire reculer six mois de quasi-famine nécessite une réponse multisectorielle qui réponde aux besoins à court, moyen et long terme.
  • Le PAM est sur le terrain et travaille avec ses partenaires pour soutenir ceux dans le besoin.  
  • Dans le nord, nous distribuons des colis alimentaires, de la farine de blé, des repas chauds et soutenons les boulangeries.     
  • Dans les zones centrales, nous donnons la priorité aux repas chauds pour toucher davantage de personnes disposant de moins de ressources.
  • Two bakeries are operating in Gaza City; one just opened in Jabalia, providing essential bread in the north. Of 17 bakeries WFP has been operating in Gaza, only nine are currently functioning.     
  • Deux boulangeries fonctionnent dans la ville de Gaza ; une vient d'ouvrir à Jabalia, fournissant du pain essentiel dans le nord. Sur les 17 boulangeries que le PAM opère à Gaza, seules neuf fonctionnent actuellement.   
  • Le PAM travaille dur pour s’adapter aux changements sur le terrain, mais nous devons passer de la réponse aux besoins immédiats et fondamentaux à une réponse plus durable avec un impact à long terme.   
  • Plus précisément, nous voulons évoluer de la fourniture d'aliments en conserve, de biscuits et de plats prêts à manger, à la création de pouvoir d'achat permettant aux gens de choisir les aliments qu'ils souhaitent, d'investir dans les marchés locaux, les infrastructures et les systèmes alimentaires, afin d'avoir un impact tangible sur la santé et la nutrition des populations.

     
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