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D’une rive à l’autre du fleuve Niger, le sort des personnes déplacées internes à Tombouctou

, WFP West Africa
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N'fa Adama Traoré. PAM/Bouya Baba

N'fa Adama Traoré est malien, il a 50 ans. Il vit avec sa famille dans le Gourma, une région aride du Mali située au Nord du Sahel et traversée par le fleuve Niger. Gourma signifie « la rive droite du fleuve Niger » dans la langue Songhaï. Il y a près de 40 ans, sa communauté de pêcheurs nomades a été autorisée par une communauté sédentaire à s'installer au bord du fleuve. En plus de la pêche, ils se sont alors mis aussi à d'autres activités : agriculture, élevage et au reboisement. Mais un conflit foncier a fini par éclater entre les communautés dans un village nommé Iloa et les pêcheurs ont été chassés et contraints de se déplacer sur l'autre rive du fleuve, à Banguya.

« Quand on nous a chassé de notre village, nous avons dû tout laisser derrière nous. Cette situation est très difficile et nous demandons au Gouvernement de nous aider à retourner sur nos terres » raconte N'fa Adama

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Les femmes de la communauté de pêcheurs du Gourma. PAM/Bouya Baba

Le cercle de Gourma-Rharous, dans la région de Tombouctou, est également le théâtre de violentes attaques par des hommes armés, qui s'en prennent aux populations et pillent les villages. Des attaques ont aussi été commises contre le camp militaire de la zone, entrainant la mort de plusieurs militaires.

Pour ces familles obligées de fuir, sans ressources et sans activités, il devient très difficile de se nourrir. D'autant que la dernière saison des pluies n'a pas été bonne et que la période de soudure s'annonce difficile cette année.

Pour répondre à l'urgence humanitaire, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a procédé à une première distribution de vivres aux personnes déplacées.

« C'est le PAM qui est venu le premier pour nous assister ici » commente N'fa Adama.

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PAM/Bouya Baba

Cette assistance alimentaire se poursuit sur trois mois afin d'accompagner les personnes déplacées le temps nécessaire et leur permettre de se relever. Le PAM privilégie alors les coupons, qui permettent à ceux qui les reçoivent de s'approvisionner chez les commerçants de la région, en composant leur menu selon leurs préférences et leurs habitudes.

« Nous remercions sincèrement le PAM pour les coupons, qui nous permettent d'acheter la nourriture que nous aimons. C'est un réconfort très important » explique N'fa Adama.

En outre, les coupons permettent aux personnes de recouvrer leur dignité et de s'intégrer plus facilement en étant des acteurs de l'économie locale.

Ecrit par PAM/Cécilia Aspe