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Développement durable en Mauritanie : des investissements qui portent déjà leurs fruits — Episode 2

Barrages, jardins maraîchers gérés par des coopératives de femmes, cantines scolaires, assistance alimentaire et nutritionnelle pendant la période de soudure, sensibilisation sur la nutrition de la mère et l'alimentation du nourrisson : autant d'activités de résilience synonymes de changement et d'espoir dans de nombreux villages en Mauritanie grâce au "paquet intégré" du PAM.
, Maria Ludovica Carucci

100 m2 peuvent réellement faire la différence sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle d'une communauté. C'est le cas à Hsey Sidi, où le PAM a aménagé, avec son partenaire, un jardin maraîcher entièrement géré par une coopérative de femmes. Interrogée au début du mois d'août, Aissata, membre de la coopérative, nous parle de ce projet : « En ce moment, il n'y a pas de cultures mais pendant la saison froide, entre décembre et mars, notre production est abondante. Après la construction des clôtures, nous avons reçu des experts qui nous ont appris à cultiver le terrain. Nous avons appris des méthodes que nous ne connaissions pas mais grâce auxquelles nous voyons un grand changement. » En effet, salades, choux, oignons, aubergines, tomates sont disponibles pendant la saison froide. « Nous pouvons enfin avoir une alimentation équilibrée, variée et riche en vitamines. Auparavant, avoir des légumes dans nos plats était un luxe » nous confie Aissata.

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Aissata, membre de la coopérative de femmes pour la gestion du jardin maraîcher, PAM/Maria Ludovica Carucci

« Le jardin maraîcher, en plus d'améliorer notre régime alimentaire, permet aux femmes, aux mères d'être plus autonomes », ajoute un habitant du village.

Des groupes d'apprentissage et de suivi des pratiques optimales d'alimentation pour prévenir efficacement la malnutrition

En plus de la construction de barrages et de la mise en place de jardins maraîchers, le PAM mène également des activités de sensibilisation sur la nutrition à travers des « groupes de soutien à l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant » (plus connu sous le nom de GASPA). Le GASPA est une structure communautaire qui permet aux femmes de se regrouper en quatre groupes différents selon leur situation : femmes enceintes, femmes qui allaitent ayant des enfants de moins de 6 mois, femmes ayant des enfants âgés de 6 à 23 mois et femmes avec des enfants de 24 à 59 mois). Au niveau national, l'UNICEF dirige cette initiative avec le PAM, contribuant à la formation de facilitateurs et à l'élaboration d'outils et de matériels utilisés par le GASPA. Dans le village de Gvava Peulh, en plus des thématiques strictement liées à la nutrition des femmes et des enfants, le PAM mène également des ateliers de sensibilisation sur l'importance d'une alimentation diversifiée pendant la grossesse et sur l'allaitement, sur les pratiques d'hygiène et d'assainissement ainsi que sur l'autonomisation des femmes. En ce sens, le GASPA, est devenu, ici le GASPA Plus.

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Femmes pendant une séance de GASPA — PAM/Maria Ludovica Carucci

Maimouna, mère d'un enfant de 6 mois témoigne « Grâce au GASPA Plus, j'ai appris l'importance de l'allaitement. Ici, on donne aux enfants de l'eau et des dattes, c'est très commun dans le village mais je sais maintenant que ce n'est pas une bonne chose pour la santé de l'enfant. J'ai appris aussi que l'allaitement est un moment fondamental pour la croissance de l'enfant et mon alimentation a un impact sur cela. Je dois avoir une alimentation diversifiée, incluant au moins 5 groupes alimentaires : des œufs, de la viande, du poisson, des légumes et du lait ».

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Maimouna, en boubou rouge et noir, participe à une session GASPA Plus dans le village de Gvava Peulh — PAM/Maria Ludovica Carucci