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Les convois alimentaires du PAM continuent d'affluer à Gaza, où la famine favorise le chaos et laisse les plus vulnérables sans nourriture

GAZA, Palestine – Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies continue d'acheminer des convois d'aide alimentaire à Gaza presque tous les jours, mais les conditions opérationnelles désastreuses empêchent la livraison les fournitures vitales à l’échelle nécessaire pour enrayer la famine croissante. Parallèlement, l'aggravation de la situation sécuritaire dans le territoire empêche les fournitures d'atteindre les populations les plus vulnérables.

Voici les dernières informations relatives à la sécurité alimentaire et aux opérations du PAM à Gaza :

Situation alimentaire à Gaza

Selon la dernière évaluation de la sécurité alimentaire (alerte IPC du 29 juillet), la situation est la suivante : 

  • La famine et la malnutrition à Gaza ont atteint leur niveau le plus élevé depuis le début du conflit, il y a près de deux ans.
  • Le pire scénario de famine se déroule actuellement à Gaza, où deux des trois critères définissant la famine sont réunis dans certaines zones de la bande de Gaza.
  • Plus d'un tiers de la population ne mange pas pendant plusieurs jours d'affilée et la malnutrition aiguë touche plus de 300 000 enfants, les exposant à un risque grave.
  • Un demi-million de personnes sont au bord de la famine à Gaza, tandis que les autres souffrent de faim aiguë.

Opérations du PAM

  • Au 7 août, soit 11 jours après l'annonce de « pauses humanitaires » à Gaza, les équipes du PAM ont pu acheminer plus de 10 400 tonnes de denrées alimentaires à l'intérieur de la bande de Gaza à l'aide de plus de 800 camions.
  • Bien que le nombre de camions du PAM entrant à Gaza ait légèrement augmenté depuis le 27 juillet, il reste inférieur à ce qui est nécessaire. Les convois du PAM acheminant l'aide alimentaire à l'intérieur de Gaza comptent en moyenne 74 camions.
  • Pour couvrir les besoins alimentaires de base, il faudrait plus de 62 000 tonnes par mois.
  • Le PAM vise à récupérer 2 000 tonnes d'aide alimentaire par jour aux postes-frontières pour les acheminer vers Gaza. Depuis le 27 juillet, le PAM a réussi à atteindre 47 % de cet objectif.
  • Les denrées acheminées comprennent de la farine de blé, des ingrédients pour préparer des repas chauds, des repas prêts à consommer, de la levure et des produits nutritionnels.
  • Cependant, presque tous les camions transportant des denrées alimentaires du PAM à l'intérieur de Gaza ont été bloqués par des civils avant d'atteindre les entrepôts du PAM. Il est donc impossible d'organiser des distributions, les cuisines qui servent des repas chauds ne reçoivent aucune livraison du PAM et les boulangeries ne peuvent pas rouvrir.
  • Les autorités israéliennes ont donné des garanties écrites selon lesquelles les conditions opérationnelles à l'intérieur de Gazas'amélioreraient et que davantage d'aide alimentaire pourrait être acheminée vers la région.
  • Ces assurances prévoient l'utilisation d'un plus grand nombre d'itinéraires et de points de passage frontaliers, des formalités douanières plus rapides, des communications fiables et l'absence de forces militaires à proximité des convois.
  • Le PAM dispose de plus de 170 000 tonnes de nourriture dans la région ou en route vers celle-ci, ce qui est suffisant pour nourrir l'ensemble de la population de 2,1 millions d'habitants pendant près de trois mois.

Conditions opérationnelles à l'intérieur de Gaza

  • Après 22 mois de combats, le tissu social de Gaza s'effondre alors tandis que la crainte de la famine s'intensifie. L'ordre public s'est effondré et des violences éclatent alors que les civils tentent d’obtenir de l'aide alimentaire.
  • Les citoyens les plus vulnérables ne peuvent pas accéder à l'aide alimentaire car les distributions organisées sont impossibles, les boulangeries restent fermées et les rares cuisines encore en activité ne sont pas en mesure de fournir des repas suffisants.
  • Malgré les assurances écrites des autorités israéliennes, le PAM est contraint d'emprunter les mêmes itinéraires à l'intérieur de Gaza, qui présentent un risque élevé pour le personnel et les chauffeurs.
  • Les mouvements des convois sont fréquemment entravés par des changements de dernière minute imposés par les autorités israéliennes, ainsi que par une forte insécurité due aux activités militaires le long des itinéraires empruntés.
  • Les convois sont systématiquement retardés de plusieurs heures avant d'obtenir l'autorisation définitive d'entrer à Gaza, tandis que de grandes foules de personnes affamées se rassemblent le long des itinéraires connus pour intercepter les camions d'aide humanitaire.
  • Le PAM continue de rencontrer des difficultés pour réapprovisionner ses stocks aux points de passage frontaliers. Depuis le 27 juillet, 266 camions du PAM arrivés aux points de passage ont été refoulés, dont 31 % avaient initialement été autorisés.
  • Seuls deux points de passage frontaliers sont ouverts au PAM.
  • À ce jour, seuls 60 chauffeurs de camion ont été contrôlés et autorisés par les autorités à transporter de l'aide alimentaire à l'intérieur de Gaza. Il en faut de toute urgence davantage.

Accroître l'aide alimentaire à Gaza

  • Pour accroître l'aide alimentaire à Gaza et atténuer le désespoir, nous devons être en mesure de fournir une aide vitale avec rapidité, en quantité suffisante et en toute sécurité.
  • Le PAM demande :
  • qu'au moins 100 camions par jour soient autorisés à entrer à Gaza par les points frontaliers nord, centre et sud.
  • une accélération considérable des procédures d'autorisation et de dédouanement pour permettre aux camions de circuler à l'intérieur de Gaza, afin d'assurer la sécurité des civils et de notre personnel.
  • Le respect sur le terrain des règles d'engagement établies par toutes les forces militaires : aucune présence armée ni aucun tir à proximité des convois humanitaires, des distributions de nourriture et des autres opérations.
  • La réouverture des boulangeries et des cuisines communautaires pour fournir une aide de base aux personnes souffrant de faim.
  • Des importations commerciales régulières et soutenues de denrées alimentaires pour fournir un accès à des produits frais et nutritifs tels que des fruits, des légumes, de la viande, du poisson et des produits laitiers.
  • Avant tout, ce dont nous avons besoin maintenant, c'est d'un cessez-le-feu pour que le PAM puisse acheminer une aide vitale de manière sûre, sécurisée, prévisible et à grande échelle à tous les habitants de Gaza.

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Le Programme alimentaire mondial des Nations unies est la plus grande organisation humanitaire au monde. Il sauve des vies dans les situations d'urgence et utilise l'aide alimentaire pour ouvrir la voie à la paix, à la stabilité et à la prospérité des populations qui se remettent d'un conflit, d'une catastrophe ou des effets du changement climatique.

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