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Le Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial rend hommage à ses équipes en première ligne et à ses partenaires après l’attribution du prix Nobel de la paix

Le prix souligne que les conflits, le changement climatique et le coronavirus sont les moteurs de l'aggravation de la crise alimentaire mondiale.
, WFP (PAM)

Par Peyvand Khorsandi, traduit de l'anglais

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Le personnel du PAM avec des bénéficiaires du programme d'aide alimentaire à Kano, au Nigeria, la semaine dernière. Photo : PAM/Damilola Onafuwa

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies reçoit le prix Nobel de la paix 2020, annonçait-on vendredi dernier.

« Chacune des 690 millions de personnes touchées par la faim dans le monde aujourd'hui a le droit de vivre en paix et sans souffrir de la faim », a indiqué le Directeur exécutif du PAM, David Beasley, dans un communiqué.

« Aujourd'hui, le Comité Nobel norvégien a attiré l'attention du monde entier sur ces personnes et sur les conséquences dévastatrices des conflits. Les chocs climatiques et les pressions économiques ont encore aggravé leur situation. En ce moment même, une pandémie mondiale aux conséquences désastreuses sur les économies et les communautés conduit des millions de personnes supplémentaires vers la faim », a-t-il ajouté.

Dans un message vidéo sur Twitter, M. Beasley — qui se trouvait au Niger — a rendu hommage au personnel du PAM : « Les équipes du PAM sont là, dans les endroits les plus difficiles du monde, qu'il y ait une guerre, un conflit, des conditions climatiques extrêmes, peu importe », a-t-il déclaré. « Elles sont là, et elles méritent ce prix. »

M. Beasley a également ajouté que le prix Nobel de la paix est « un hommage émouvant aux membres de notre équipe qui ont fait le sacrifice ultime sur les lignes de front de la faim. »

Toutefois, ce prix « n'est pas décerné seulement au PAM », a déclaré M. Beasley : « Nous travaillons en étroite collaboration avec des gouvernements, des organisations locales et internationales et des partenaires du secteur privé qui partagent notre passion pour aider les personnes affamées et vulnérables. Sans eux, nous ne pourrions pas aider qui que ce soit. »

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Le personnel du PAM est en première ligne pour lutter contre la faim et la malnutrition, souvent dans des endroits dangereux et difficiles d'accès. Photo : PAM/Falume Bachir

Le PAM, la plus grande organisation humanitaire au monde, a averti au début de l'année que le COVID-19 pourrait entraîner une « pandémie de la faim », car le coronavirus a fait des ravages dans les chaînes d'approvisionnement, perturbant les mouvements de l'aide alimentaire, du personnel et du matériel essentiels.

Les estimations de l'agence montrent que le nombre de personnes souffrant de la faim aigüe dans les pays où elle opère pourrait atteindre 270 millions avant la fin de l'année, soit une augmentation de 82 % par rapport à 2019.

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Au Yémen, pays déchiré par la guerre, près de 50 % des enfants souffrent d'un retard de croissance en raison de la malnutrition. Photo : PAM/Mohammed Awadh

Malgré le manque de financement, l'organisation a persévéré, s'efforçant de lutter contre la famine dans les « points chauds » de la faim à travers la planète tels que le Yémen, le Sud-Soudan où la République démocratique du Congo — des endroits assaillis par la menace combinée des conflits, du changement climatique et maintenant du coronavirus.

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Les véhicules Sherp du PAM transportent une aide vitale dans la région de Jonglei, au Sud-Soudan, frappée par les inondations. Photo : PAM/Musa Mahadi

L'année dernière, le PAM a fourni une assistance alimentaire à un nombre record de 97 millions de personnes. En juin, il a lancé un appel de 4,9 milliards de dollars pour atteindre jusqu'à 138 millions de personnes.

Témoin de la manière dont la faim et les conflits se nourrissent mutuellement dans des dizaines de pays, le PAM a toujours défendu le rôle essentiel de la paix pour mettre fin à la faim, et l'utilisation de la nourriture comme outil de paix.

En 2018, la communauté mondiale a reconnu explicitement pour la première fois le lien entre la faim et les conflits, par le biais de l'adoption de la résolution 2417 par le Conseil de sécurité des Nations Unies.

« Le prix Nobel de la paix devrait nous inspirer tous à travailler encore plus dur, à continuer de sauver des vies, à changer des vies et à atteindre l'objectif "Faim Zéro" », a ajouté M. Beasley.

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