Vivres, abris et protection: le PAM et le HCR redonnent espoir à l'est de la République Démocratique du Congo
« Partout dans le monde, nous voyons que là où la sécurité le permet, les gens rentrent chez eux et recommencent leur vie », a déclaré M. Guterres. « Nous aimerions voir cette situation se reproduire à l’est du Congo. Mais c’est un objectif qui ne peut être atteint que si la protection des civils en RDC est élevé à une priorité nationale et internationale ».
« Je suis certaine qu’avec le soutien et la stabilité dont ils ont besoin, les habitants de cette région peuvent profiter de la terre fertile sur laquelle ils vivent afin de construire un meilleur avenir », a déclaré Mme Sheeran. « Là où il existe une paix relative, le PAM prévoit d’aider les communautés congolaises à retrouver une vie productive par le biais de programmes innovants, qui utilisent de l’argent, des coupons et des achats locaux pour soutenir la croissance de l’économie agricole ».
Mme Sheeran et M. Guterres se sont exprimés avant une visite des camps près de Nyanzale pour les Congolais qui ont été contraints de fuir les conflits à l’est du Congo.
Les camps pour les déplacées internes près de Nyanzale, à quelques 130 kilomètres de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, mettent en évidence certains des travaux les plus importants menés par le PAM et le HCR dans l’est du Congo. Les deux agences soutiennent les populations qui ont été contraintes de quitter leur terre et leurs villages à cause des combats, et les préparent à un avenir meilleur si la paix et la stabilité perdurent.
Le PAM fournit une aide alimentaire à quelques 150 000 personnes déplacées dans la Province du Nord-Kivu. Cela comprend quelques 3900 personnes qui vivent dans trois camps autour de Nyanzale. La grande majorité des habitants des camps – environ 70% – sont des femmes. La plupart ont perdu leur mari et nombre d’entre elles ont été violées au cours des années de violence dans l’est du Congo.
Au Nord-Kivu, le HCR aide les réfugiés, coordonne l’aide humanitaire pour 84 000 personnes déplacées dans 42 camps, prévient la violence sexuelle et y répond. Le HCR a aidé 106 000 déplacés à regagner leur village et à reconstruire leur vie depuis 2007.
Au cours des 15 derniers mois, une stabilité relative dans certaines régions a permis à plus d’un million de personnes déplacées de retourner chez eux. Ailleurs, cependant, de nouveaux déplacements importants ont eu lieu. Dans ce climat d’insécurité et d’instabilité, Mme Sheeran et M. Guterres ont prévenu que les décisions concernant l’avenir des Casques bleus devaient prendre en compte le soutien vital que ceux-ci apportent aux agences humanitaires pour atteindre les personnes déplacées dans les régions reculées et peu sûres.