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Signal d'alarme des agences des Nations Unies, les réfugiés au Tchad ne doivent pas être oubliés

Signal d'alarme des agences des Nations Unies, les réfugiés au Tchad ne doivent pas être oubliés
N’DJAMENA – Les réfugiés qui vivent au Tchad, parfois depuis plus de dix ans, ont toujours besoin d’assistance alimentaire et leur sécurité alimentaire reste précaire : c’est le constat d’une mission d’évaluation conjointe menée par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM).

Les camps au Tchad accueillent près de 400 000 réfugiés, dont 310 000 dans l’est du pays, originaires de la région soudanaise du Darfour, et 70 000 dans le sud, venant de la République Centrafricaine (RCA). Les réfugiés centrafricains sont arrivés par vagues depuis 2002 ; les Soudanais ont fui leur pays il y a plus de dix ans. Ces dernières années, la région du Lac Tchad a accueilli 5 000 Nigérians qui ont fui les violences perpétrées par Boko Haram. Plus de 100 000 déplacés se sont par ailleurs rassemblés sur une quarantaine de sites. La capitale N’Djamena compte également 5 000 réfugiés urbains, sans assistance. 

Selon le rapport, 43% des ménages dans les camps de réfugiés sont en situation d’insécurité alimentaire. La malnutrition chronique est supérieure au seuil critique de 40% et la majorité des enfants de moins de cinq ans souffre d’anémie.

«Le manque de ressources financières nous a contraints à réduire les rations alimentaires pour les réfugiés de moitié, voire plus – même s’il est vrai que nous avons pu atténuer l’impact de ces réductions par l’enregistrement biométrique et un ciblage basé sur la vulnérabilité et les besoins. Nous explorons aussi, avec nos collègues du HCR, les moyens de lier l’assistance alimentaire et non alimentaire pour mettre en œuvre des projets de résilience sur le long terme au bénéfice des réfugiés comme des communautés locales, » a déclaré Mary-Ellen McGroarty, directrice du PAM au Tchad.

Le PAM  réfléchit également à l’introduction de transferts monétaires directs pour permettre aux réfugiés de diversifier leurs repas tout en stimulant les marchés locaux. Dans l’immédiat, la mission d’évaluation conjointe met en lumière la nécessité de ressources supplémentaires pour éviter une aggravation de la situation nutritionnelle dans les camps. Il est également important d’investir dans la formation, le petit commerce, la microfinance ou les projets agricoles. Les retours volontaires doivent également être envisagés quand la situation dans les pays d’origine des réfugiés le permet.

« Nous devons conserver la dimension de protection sociale de notre opération et le contrat social qui lie le HCR et le gouvernement,  a affirmé le représentant du HCR au Tchad, Jose Antonio Canhandula.  Mais nous devons également évoluer de l’assistance vers le renforcement des capacités humaines et intégrer le programme destiné aux réfugiés dans un programme de développement de plus grande envergure. Notre mandat international de protection ne peut pas être accompli sans assurer la sécurité alimentaire pour les réfugiés et les communautés d’accueil, » a ajouté Canhandula.

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Le PAM est la plus grande agence humanitaire qui lutte contre la faim dans le monde en distribuant une assistance alimentaire dans les situations d'urgence et en travaillant avec les communautés pour améliorer leur état nutritionnel et renforcer leur résilience. Chaque année, le PAM apporte une assistance à quelque 80 millions de personnes dans près de 75 pays.

Suivez-nous sur Twitter: @wfp_fr ; @wfp_mena ; @WFP_WAfrica; @wfp_media 

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, le HCR, travaille sur les questions de protection des déracinés et apatrides, la réponse aux situations d’urgence, l’assistance au rapatriement, à l’intégration locale et à la réinstallation et l’environnement.

Suivez-nous sur Twitter : @UNHCRTchad ; @Refugees

Pour plus d’informations contacter :

Nathalie Magnien, WFP/Tchad, Mob. +235 66 99 30 40

Ibrahima Diane, UNHCR/Tchad, Mob. +235 65 27 47 75