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Nouvelles vagues de déplacés au Pakistan: le PAM double ses secours pour nourrir 650 000 personnes

ISLAMABAD – Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a annoncé aujourd’hui qu’il doublera la quantité des vivres d’urgence acheminées pour pallier aux besoins de milliers de familles pakistanaises contraintes de fuir les combats qui sévissent dans la région frontalière de l’Afghanistan.

« Le PAM a mobilisé ses stocks situés dans le pays et se tient prêt à nourrir le nombre croissant de déplacés internes, pendant les prochains deux à trois mois. Venir en aide aux familles qui ont faim est notre première priorité », a déclaré le représentant du PAM au Pakistan, Wolfgang Herbinger, qui a également souligné le besoin urgent de dons pour financer l’importante augmentation de demande en vivres.

Le PAM fournit des rations d’urgence à 650 000 personnes qui ont fui les zones de conflit dans la province frontalière du Nord-Ouest. Parmi les bénéficiaires de cette aide, on compte environ 200 000 déplacés internes, qui viennent d’arriver des districts du Lower Dir, de Swat et de Buner.

L’aide du PAM atteint maintenant les personnes déplacées recensées dans les camps et dans les communautés d’accueil, qui représentent 80% des déplacés totaux. Le PAM met en place des centres supplémentaires de distribution de nourriture dans les districts de Mardan et de Swabi – les principaux districts où affluent les derniers déplacés – et veille à ce que l’aide alimentaire atteigne tous les déplacés inscrits.

« Il est vital que la communauté internationale réponde à cette situation rapidement par des contributions financières afin d’éviter toute interruption des distributions», a déclaré M. Herbinger.

Le personnel du PAM sur le terrain rapporte que les personnes déplacées ont désespérément besoin de nourriture, d’abris et de soins médicaux. « Nous avons dû partir très vite », raconte Abdul Khan, un habitant de la ville de Mingora, dans le district de Swat. «Lorsque nous avons appris que les tirs avaient faibli, nous sommes partis précipitamment. Nous n’avons rien pu emporter. Nous n’avons même pas eu le temps d’enterrer nos morts ni de les emmener avec nous. Nous dépendons maintenant de la bonté des personnes qui sont prêtes à nous aider ».