Népal: le PAM forcé de diminuer les rations des réfugiés bhoutanais
Manque de fonds
Depuis 1992, la communauté internationale a toujours assisté les réfugiés du Bhoutan qui ont commencé à arriver au Népal en 1991 après l'introduction de lois strictes de citoyenneté dans leur pays. Cependant le PAM n’a encore reçu aucune contribution pour le prochain programme d’aide sur deux ans qui commencera au 1er janvier 2007.
« Malgré la récente attention des bailleurs de fonds et des médias internationaux le PAM n’a pas encore reçu d’aide financière équivalente à celle qu’il avait eu lors des années précédentes, ce qui expose les réfugiés à de gros risques sanitaires et sécuritaires » a déclaré Richard Ragan, représentant du PAM au Népal. Alors que la communauté internationale soutient le processus de paix au Népal, il est important qu’elle n'oublie pas les besoins générés par les crises humanitaires comme celle qui frappe les réfugiés bhoutanais. »
Aide indispensable
Compte tenu de leur statut, les réfugiés ne peuvent s'engager dans des activités économiques en dehors des camps, ni posséder de terre ; c’est la raison pour laquelle l'aide humanitaire, comme l'aide alimentaire du PAM, est indispensable à leur survie.
« Le manque de fonds pour ce programme sur deux ans, évalué à 23,6 millions de dollars, nous obligerait à diminuer les rations alimentaires des réfugiés. Et en cette période critique de l'histoire du Népal, la menace de plus de 100 000 réfugiés privés de nourriture pourrait avoir de graves répercussions sur la sécurité dans le pays, c’est pourquoi je fais appel à la communauté internationale » a déclaré M. Ragan.
Soutien varié
Depuis 1992, le PAM fournit l'aide alimentaire essentielle aux réfugiés bhoutanais sur demande du gouvernement du Népal et en étroite collaboration avec le HCR. En plus de fournir les vivres indispensables, le PAM fournit de la nourriture enrichie en vitamines à 3 000 femmes enceintes ou allaitantes et enfants en bas âge. Le PAM soutient également des activités lucratives afin d’améliorer la vie des réfugiés, ainsi que des programmes de formation professionnelle qui permettront aux réfugiés d’être d’indépendants une fois que des solutions durables auront été trouvées.