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Les principales agences humanitaires lancent un appel afin d’accroître l’accès et le financement humanitaire pour la crise en Syrie

Déclaration de Kristalina Georgieva, Commissaire Européen chargée de la Coopération Internationale, de l’Aide Humanitaire et de la Réaction aux Crises ; de Valérie Amos, Secrétaire Général Adjoint aux Affaires Humanitaires et Coordonnatrice des Secours d’Urgence ; d’Ertharin Cousin, Directrice Exécutive du Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies ; d’Antonio Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés ; et d’Anthony Lake, Directeur Exécutif du Fond des Nations Unies pour l’Enfance.

Le conflit Syrien est devenu la plus vaste tragédie humanitaire de notre époque. La souffrance des Syriens est immense. 9,3 millions de Syriens ont besoin d’assistance, le nombre de déplacés a atteint 6,5 millions et il y a plus de 2,2 millions de réfugiés qui ont fui leur pays. La moitié des personnes touchées sont des enfants, les plus innocents et vulnérables de tous.

Le sixième appel révisé des Nations Unies pour la Syrie et les pays voisins qui a été lancé il y a deux jours est le plus large appel de l’ONU et révèle l’amplitude des besoins humanitaires. Nous craignons le pire pendant qu’un autre rude hiver prolongera davantage la souffrance de personnes déjà mises à rude épreuve par deux ans et demi de privation.

Nous appelons la communauté internationale à poursuivre leur mobilisation en faveur des Syriens, ainsi qu’aux pays voisins qui, grâce à leur générosité et leur solidarité, portent un énorme fardeau.

Notre plus grand souhait est que la Conférence II à Genève qui aura lieu le 22 Janvier 2014 apporte une solution politique et mette un terme à la guerre en Syrie.

Sans tenir compte de ce souhait, nous appelons tous les partis à assurer la sécurité et la  protection de chaque civil, et leur rappeler la nécessité absolue de respecter pleinement le Droit Humanitaire International.

Nous appelons toutes les parties engagés dans le conflit à respecter et ne pas abuser de l’aide alimentaire. Tous ceux qui sont impliqués dans le conflit portent une lourde responsabilité et doivent faire de la préoccupation humanitaire une priorité absolue. Malgré les besoins qui augmentent au sein et à l’extérieur du pays, nous incitons tous les partis du conflit à assurer un accès non-entravé aux organisations humanitaires à travers le pays. Un cessez-le-feu humanitaire permettrait les convois d’aide de fournir de l’assistance aux communautés qui restent inaccessibles.

Nous réitérons le fait que l’aide humanitaire est, et continuera d’être, acheminée d’une façon qui respecte pleinement les principes humanitaires de neutralité, d’indépendance et d’impartialité. Cela ne doit en aucun cas justifier des otages de l’armée ou des considérations politiques. La souffrance des Syriens doit cesser.