Les effets bénéfiques de la nutrition dans le traitement du SIDA
Le PAM et ses partenaires ont fortement soutenu que l’alimentation et la nutrition sont des composants essentiels dans la lutte contre le Sida. Augmenter le statut nutritionnel des personnes sous traitement anti-rétroviraux (ART) est une part importante dans le traitement du Sida.
“Sans nutrition adéquate, les personnes malnutries atteintes par le VIH ont connu une baisse de l’efficacité de leur traitement ainsi qu’une moins bonne tolérance aux médicaments,” indique le Dr. Martin W. Bloem, directeur de la division Nutrition et Sida du PAM. “ Avec l’aide du milieu médical, nous nous focalisons sur l’intégration de soins nutritionnels pour les personnes atteintes du Sida,” ajoute-t-il.
En Asie, la prévalence du VIH est plus faible que dans d’autres régions du monde. Environ cinq millions de personnes sont atteintes en Asie. Le PAM mène actuellement des programmes nutrition/sida dans 10 pays de la région Asie /pacifique, qui soutiennent les efforts engagés pour assurer un accès à tous dans la prévention, les traitements et les soins dans la lutte contre le Sida. Ces programmes ciblent les particuliers et leurs familles en leur fournissant de la nourriture et un support nutritionnel.
En Inde, le PAM a signé un partenariat avec l’organisation nationale pour le contrôle du Sida (NACO) pour fournir un complément nutritionnel appelé NutriPLUS – associé à des conseils nutritionnels – à plus de 15 000 personnes atteintes par le virus et qui reçoivent un traitement anti-rétroviral depuis plus de 15 mois. Les résultats ont montré une amélioration significative dans le statut nutritionnel des bénéficiaires recevant à la fois NutriPLUS et des anti-rétroviraux.
Les projets du PAM pour répondre au Sida dans la région vont se focaliser sur la création de programmes supplémentaires en partenariat avec les gouvernements nationaux, les agences onusiennes, le secteur privé et les ONG. Le PAM tente d’utiliser le succès des apports nutritionnels dans le traitement du Sida pour influencer les politiques et les discussions et permettre ainsi une meilleure compréhension des causes de l’épidémie en Asie parmi les populations les plus vulnérables.
“Chaque gouvernement a la responsabilité d’inclure la nutrition comme un composant clé dans le traitement contre le Sida,” précise le Professeur émérite Praphan Phanuphak, directeur du centre de recherche de la Croix Rouge Thaïlandaise et intervenant spécial lors de la session du PAM à l’ICAAP dédiée au rôle de la nutrition dans le traitement du Sida dans les pays tels la Thaïlande, l’Inde et le Bangladesh.
En octobre 2003, le PAM est devenu le neuvième co-financeur de UNAIDS, rejoignant ainsi d’autres agences des Nations Unies et des organisations dans leurs efforts pour lutter contre le Sida et réduire l’impact de l’épidémie. Le PAM mène actuellement des programmes nutrition/sida dans 51 pays à travers le monde.