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Les directeurs du Programme alimentaire mondial et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) sont alarmés par l’amplitude des besoins découlant de la crise au Soudan du Sud

Les directeurs du Programme alimentaire mondial et du Haut Commissariat  des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) sont alarmés par l’amplitude des besoins découlant de la crise au Soudan du Sud
DJOUBA - Les directeurs du Programme alimentaire mondial et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) ont tiré la sonnette d’alarme aujourd’hui. Si aucune action urgente n’est prise pour mettre un terme au conflit et venir en aide aux civils qui peinent à survivre, la crise au Soudan du Sud pourrait mettre en danger les vies de millions de personnes dans les prochains mois.

Suite à une visite conjointe de deux jours au Soudan du Sud, le Haut Commissaire pour les Réfugiés, António Guterres, et la Directrice exécutive du PAM, Ertharin Cousin, ont déclarés que tout le monde – les agences humanitaires, les donateurs et les parties au conflit doivent faire le nécessaire pour que  les civils touchés par la violence continuent à recevoir de l’aide. Ils ont exhorté les parties au conflit à œuvrer pour apporter la paix et  la communauté internationale à financer les ressources nécessaires pour assister les plus vulnérables.

« Des femmes que l’on a rencontré à Nyal affectées par le conflit, nous ont demandé de transmettre au monde trois messages : ils ont besoin de paix, d’assistance pour alléger leur souffrance et que leurs enfants retournent à l’école, » a déclaré Madame Cousin. « Des personnes ordinaires portent le poids du conflit et des agences comme les nôtres font face à trop d’obstacles en essayant de les assister. Ceci doit changer. Des vies sont en jeu. »

Les directeurs des deux agences de l’ONU ont mis l’accent sur le fait que la communauté humanitaire fait face a deux épreuves en venant en aide aux déplacés, aux refugiés et aux groupes vulnérables. Ils se sont exprimés sur le fait qu’un mélange d’insécurité et d’entraves à l’accès humanitaire ainsi qu’un manque conséquent de financement plongera un grand nombre dans la détresse pendant que le conflit perdurera à détruire les vies et les moyens de subsistance.

« Il est primordial que la communauté internationale se réunisse et fasse tout le nécessaire afin que les parties aboutissent à la paix, » a annoncé Monsieur Gutteres. « C’est tragique de voir des refugiés revenus remplis d’espoir et qui doivent fuir à nouveau. »

Lors de leur voyage au Soudan du Sud, les deux directeurs d’agence de l’ONU ont  rencontrés des personnes déplacées par le conflit qui ont trouvé refuge dans la ville éloignée de Nyal, dans l’état d’Unité où la communauté locale et environ 25 000 peinent à trouver de la nourriture et autres nécessités. Et  où les agences telles que le PAM ont commencé à distribuer de l’assistance. Ils ont aussi rendu visite à des déplacés logeant dans des conditions déplorables à Juba dans une base de la force de maintien de la paix des Nations Unies.

Les deux directeurs d’agence se sont entretenus avec le président Salva Kiir et autres fonctionnaires du gouvernement. Le président leur a assuré qu’il facilitera et soutiendra l’assistance humanitaire de tous les civils se trouvant dans le besoin. Ils ont aussi rencontrés les représentants des donateurs et autres membres de la communauté humanitaire.

Mercredi ils partent vers l’Ethiopie où ils rencontreront plus de 80 000 refugiés qui y ont trouvé refuge depuis le début de la crise.

Plus de 800.000 personnes sont déplacées au Sud Soudan par le conflit qui a éclaté le 15 décembre 2013. Ce chiffre inclut 68 000 personnes qui ont trouvé refuge sur  les bases de la force de maintien de la paix des Nations Unies. 254 000 réfugiés ont traversé la frontière vers les pays voisins dans l’espoir de trouver un refuge et de la nourriture. A ces chiffres s’ajoutent quelque 220 000 réfugiés du Soudan hébergés au Soudan du Sud dans des camps proches des zones de conflit.

En 100 jours, depuis le début du conflit, plus d’un demi-million de personnes ont reçu une aide alimentaire,  mais la poursuite du  conflit, combinée avec le début de la saison des pluies, a rendu l’accès  aux personnes dans le besoin plus difficile. Les efforts d’assistance ont également été entravés par le manque de fonds.

Un Appel Inter-Agences, sous la houlette du HCR,  requiert  plus de 370 millions de dollars USD pour  financer l’aide aux réfugiés en Ethiopie, au Kenya, en République du Soudan, et en Ouganda. Au Sud Soudan, le PAM fait face à un déficit de 224 millions de dollars USD pour les six prochains moins, alors que les partenaires humanitaires requièrent 42 millions de dollars USD pour financer les abris et l’aide non alimentaire.

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Le PAM est la plus grande agence humanitaire au monde pour la lutte contre la faim dans le monde. L’année dernière, l’aide alimentaire du PAM a atteint plus de 90 millions de personnes dans 80 pays.

Le HCR dirige et coordonne l’action internationale pour protéger les réfugiés et protéger leurs droits et emplois pour leur bien-être.  

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