Les besoins alimentaires persistent dans les régions du Bangladesh frappées par le cyclone
Une évaluation de sécurité alimentaire d’urgence sur 12 districts touchés, mené par le PAM et 19 de ses organisations partenaires, a établi que les pertes de production alimentaire associées aux inondations et au cyclone pourraient avoir des conséquences graves sur la disponibilité des vivres durant les mois à venir, avant que la prochaine récolte arrive sur le marché en mai.
L’augmentation des prix du blé et du riz cultivés localement, dans les districts où les récoltes et les stocks de vivres ont été détruits par le cyclone, menace la sécurité alimentaire pour les familles très pauvres et les plus afectées, y compris les enfants qui souffrent de taux de malnutrition élevés.
« L’insécurité alimentaire conjuguée à la hausse des prix des aliments et des taux élevés de malnutrition, reflète la nécessité d’une aide humanitaire forte et continue », explique le directeur du PAM au Bangladesh, Douglas Broderick. « Nous avons besoin de financements immédiats de la part des donateurs internationaux afin de poursuivre les interventions d’aide alimentaire d’urgence, dont les survivants du cyclone Sidr dépendent ».
Le PAM a besoin de 22 millions de dollars dans les plus brefs délais afin de continuer ses interventions d’urgence d’ici à la mi-mai, pour plus de deux millions des personnes parmi les plus sévèrement touchées, les plus pauvres et les plus menacées par l’insécurité alimentaire à la suite du passage du cyclone Sidr.
« Il faut davantage de vivres pour les plus pauvres des survivants qui tentent de reconstruire leurs habitations et de replanter leurs champs pour la prochaine moisson » précise Broderick.
Le rapport constate que le taux de malnutrition aigüe aparaît très élevé ce qui suscite l’inquiétude pour ce qui est de la situation de la malnutrition dans la région touchée par le cyclone. Le taux de malnutrition modérée est estimé à 14,6 %, et celui de malnutrition grave à 6,9 %, ce qui donne un chiffre total de 21,5%.
D’après Broderick, les taux de malnutrition élevés indiquent aussi qu’il sera nécessaire d’allonger la période d’aide alimentaire d’urgence, au moins jusqu’à la fin du mois de mai quand arrivera la prochaine moisson qui pourra probablement aider les plus pauvres à retrouver leur gagne-pain et à améliorer l’accès aux vivres.
L’aide humanitaire continue contribuera à assurer les besoins alimentaires d’un grand nombre de familles les plus gravement touchées et dont l’alimentation est la plus précaire, et, ainsi, permettra d’éviter la souffrance associée à la faim, à la malnutrition, et à la détérioration des moyens d’existence.
Le PAM met à disposition des rations de vivres comprenant du riz, des légumineuses, de l’huile comestible, du sel, et des biscuits à haute valeur énergétique. L’aide est délivrée en collaboration avec le gouvernement et les ONG partenaires.
Pour son intervention d’urgence au Bangladesh, le PAM compte parmi ses contributeurs le Fonds Central d’Intervention d’Urgence des Nations Unies (10 millions de dollars – pour le CERF, consulter : http://ochaonline.un.org), les Etats-Unis (4,8 millions de dollars), l’Australie (4,3 millions de dollars), la Hollande (3,7 millions de dollars), la Commission Européenne (2,9 millions de dollars), le Canada (2 millions de dollars), le Japon (1,5 millions de dollars), l’Allemagne (900 000 dollars), l’Espagne (700 000 dollars), l’Italie (600 000 dollars), la Nouvelle-Zélande (400 000 dollars), la Norvège (400 000 dollars), la République de Corée (300 000 dollars), le Luxembourg (100 000 dollars) et l’Islande (50 000 dollars). 140 000 dollars de dons multilatéraux ainsi que 430 000 dollars de dons privés ont aussi été reçus.