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Le service aérien humanitaire menacé en Afrique de l’Ouest

DAKAR - Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) indique que le service aérien, qui facilite la réponse humanitaire auprès de centaines de milliers de personnes vulnérables en Afrique de l’Ouest, pourrait être interrompu faute de financements.

Plus de cinq millions de dollars sont nécessaires pour sauvegarder le service aérien humanitaire des Nations Unies (UNHAS) géré par le PAM, qui transporte des travailleurs humanitaires à travers toute la région.

« En plus de permettre aux travailleurs humanitaires de se déplacer, le service aérien humanitaire est essentiel pour les évacuations de sécurité et médicales. Toute perturbation de ces opérations en Afrique de l’Ouest aura des conséquences graves pour les personnes qui ont besoin d’aide et pour la sécurité de notre personnel », a déclaré Thomas Yanga, le directeur régional du PAM pour l’Afrique de l’Ouest.

La hausse des prix du carburant est une contrainte supplémentaire pour UNHAS en Afrique de l’Ouest, et, faute de contributions suffisantes de la part des donateurs, des vols ont dû être annulés dans certains pays.

En République Centrafricaine, où le PAM vient en aide à 300 000 personnes vulnérables, un avion a dû être immobilisé et un autre appareil devra réduire ses rotations. Malgré les appels à financement, l’opération, pour laquelle 2,6 millions de dollars sont nécessaires pour les 6 mois à venir, risque de fermer ses portes en septembre.

La survie du service aérien humanitaire qui dessert la région côtière d’Afrique de l’Ouest est également menacée : 2,5 millions de dollars sont nécessaires pour que ce service puisse continuer jusqu’à la fin de l’année. Il permet à la communauté humanitaire de venir en aide aux personnes vulnérables, aux réfugiés, aux personnes déplacées et aux réfugiés de retour en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, grâce à des vols entre ces quatre pays.

Au plus fort de la saison des pluies en République Centrafricaine, le personnel humanitaire dépend entièrement d’UNHAS pour ses déplacements. Les routes deviennent impraticables et des régions entières du pays – en particulier la région du nord-est à la frontière du Darfour et de l’est du Tchad – sont complètement coupées de la capitale, Bangui. UNHAS a permis à plus de 1700 travailleurs humanitaires de se déplacer en République Centrafricaine depuis le début de l’année.

Depuis janvier, les opérations de l’UNHAS en Afrique de l’Ouest ont bénéficié des contributions suivantes : Fonds Central d’Intervention d’Urgence (CERF 2,5 millions de dollars), les Etats Unis (100 000 dollars) et L’Office d’Aide Humanitaire de la Commission Européenne (ECHO 777 000 dollars).