Le PAM lance son premier programme «argent contre travail» en Irak
« En Irak, l’insécurité alimentaire n’est pas un problème de disponibilité mais d’accès à la nourriture, » explique Edward Kallon, Représentant du PAM en Irak. « Malgré la disponibilité des vivres sur les marchés, tout le monde n’y a pas accès et près d’un million de personnes a besoin d’une assistance alimentaire. Par ailleurs, des millions de personnes dépendent de l’aide du gouvernement. »
Le programme qui sera lancé dans la province de Diyala vise à dynamiser les travaux publics, à créer des emplois et à renforcer la sécurité alimentaire dans les districts les plus pauvres du pays. Ce projet pilote sera suivi de près et servira de modèle pour d’autres programmes dans le pays.
Les activités « argent contre travail » comprennent la réhabilitation des systèmes d’irrigation et des terres agricoles, la plantation d’arbres et le lancement d’une campagne sanitaire. Les participants recevront une rémunération de dix dollars par jour en dinar irakien pour une période de trois mois. Le personnel d'encadrement recevra treize dollars par jour.
Dans la phase initiale, les participants seront rémunérés chaque semaine. Le PAM est actuellement en train d’évaluer la possibilité d’utiliser des outils techniques, comme les « smart cards », pour faciliter les paiements et minimiser les risques d’insécurité dans les programmes à venir.
« Les activités « argent contre travail » sont un outil novateur qui constituent une source de revenu important pour les communautés démunies qui luttent pour nourrir leurs familles, » ajoute M.Kallon. « Ces activités sont efficaces lorsque la nourriture est disponible sur les marchés locaux mais trop chère.»
Le taux de rémunération est inférieur au taux moyen de treize à dix-sept dollars par jour afin de soutenir seulement les personnes les plus vulnérables qui ont des difficultés à trouver un emploi. Au total, 1 444 ménages participeront à ce projet pilote.
Le projet sera mis en œuvre par Mercy Corps, partenaire du PAM, possédant une expertise dans la gestion de projets d’infrastructure au niveau communautaire.
Le programme « argent contre travail » fait parti de l’initiative «Diyala », une série d’interventions coordonnées pour faciliter la réimplantation des personnes déplacées, des réfugiés et d’autres groupes vulnérables. L’initiative est menée par l’UNHCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés et le Cabinet du Premier Ministre, avec la participation de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’organisation internationale pour les migrations (OIM), l’UNICEF, la Banque mondiale, le PAM et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les Etats-Unis ont octroyé 618 000 dollars pour ce projet.