Le PAM lance sa première distribution de bons d'achat au Moyen Orient
La distribution de bons d’achats, pour une durée de 12 mois, a commencé hier dans les zones urbaines de Cisjordanie, où le prix des produits de base comme la farine de blé, le sucre, le riz, l’huile, les légumes et le lait ont augmenté de 70 % en 2008. Les familles recevront chaque mois, huit bons d’achats, chacun d’une valeur de 50 US Dollars.
« La récente baisse des prix des produits alimentaires ne s’est pas encore répercutée sur les marchés locaux ; les familles palestiniennes dépensent actuellement environ 60 % de leurs revenus en nourriture », a declaré Christine van Nieuwenhuyse, la directrice du PAM dans les TPO. Elle a ajouté que le projet permettra d’améliorer l’accès de la population à la nourriture, tout en stimulant financièrement l’économie locale.
Les programmes de bons d’achat et de transfert d’argent permettent au PAM de combattre la faim dans les situations où les produits alimentaires sont disponibles mais où la population n’a pas les moyens de les acheter.
L’agence onusienne planifie également de démarrer une opération de bons d’achats dans la bande de Gaza pour environ 15 000 personnes, qui va ainsi leur permettre d’acheter directement de la nourriture auprès des petits et moyens commerçants de la bande de Gaza et cela aidera le rétablissement de la chaîne alimentaire, qui a été affectée par le récent conflit.
Le projet des bons d’achats, d’une valeur de US $ 6.7 millions, a été conçu et développé en collaboration avec l’Autorité Palestinienne. La première distribution de ces bons d’achats a eu lieu hier à Qualqilya et se poursuivra à Hébron, Naplouse, et Toulkarem, en partenariat avec les ONG, Action Contre la Faim (ACF) et le Secours catholique (CRS).
Les bénéficiaires pourront utiliser ces bons d’achats dans des magasins sélectionnés pour acheter du pain, des oeufs, du lait, des yaourts et du fromage blanc.
Une étude, menée par le PAM en juillet 2008, a démontré que la population des TPO est extrêmement vulnérable à l’impact des prix alimentaires sur les marchés internes en raison de leur dépendance aux importations.
Les pays donneurs qui ont déjà contribué à l’opération sont l’Arabie Saoudite (US$2.5 millions) et la France (US$2 millions).