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Le PAM et l’UNICEF s'apprêtent à fournir une aide à 5000 personnes déplacées par les violences au Népal

KATMANDOU - Le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) au Népal apporteront une aide humanitaire d’urgence, composée de vivres et de produits non alimentaires, à 5 000 personnes déplacées par les violences communautaires qui sévissent dans deux régions de l’ouest du Népal.

Le PAM a mobilisé plus de 70 tonnes de vivres à la suite de la demande du gouvernement népalais d’une assistance alimentaire pour les populations déplacées dans les régions de Kapilbastu et de Dang. L’UNICEF fournira des bâches, du matériel de purification de l’eau, des ustensiles de cuisine, des nécessaires d’hygiène et des moustiquaires.

«Nous travaillons en collaboration avec le Comité International de la Croix Rouge et la Société de la Croix Rouge du Népal et nous faisons de notre mieux pour répondre rapidement à cette urgence humanitaire mais la situation sécuritaire reste tendue. L'assistance alimentaire du PAM devrait arriver dans les deux prochains jours si la situation ne s'aggrave pas», a déclaré Richard Ragan, le représentant du PAM au Népal.

Le bilan est de 31 morts, des dizaines de blessés ou disparus et des milliers de déplacés suite à la mort d'une importante personnalité locale qui a déclenché des violences communautaires dans la région ouest de Terai à la frontière indienne.

L’UNICEF est très inquiet pour les enfants qui sont pris dans cette nouvelle vague de violenceGillian Mellsop, représentant de l’UNICEF au Népal.

«L’UNICEF est très inquiet pour les enfants qui sont pris dans cette nouvelle vague de violence. Toutes les écoles de la région restent fermées et dans certains cas, elles ont été entièrement détruites, privant ainsi les enfants de leur droit fondamental à l’éducation», a déclaré Gillian Mellsop, représentant de l’UNICEF au Népal.

Un couvre-feu a été décrété dans certaines zones pour restreindre les violences qui ont donné lieu au pillage et à la destruction de centaines de maisons, de magasins, de véhicules et même d’écoles.

Les populations déplacées vivent actuellement dans des bâtiments publics, des écoles, des camps militaires ou dehors en raison du manque d'abris.

«Le plus inquiétant est le fait que les enfants aient été témoins ou victimes de violences terribles au sein de leur communauté. Certains ont été blessés et d’autres sont portés disparus ou sont séparés de leur famille. Nous appelons tous les dirigeants des communautés à mettre un terme aux violences pour que les enfants puissent commencer à se remettre de cet épisode tragique», a déclaré Gillian Mellsop. La plupart des personnes déplacées à cause des violences et de l’insécurité sont issues de communautés très pauvres et marginalisées qui ont peu de ressources disponibles pour faire face à la perte de leur maison et de leurs moyens de subsistance.

«Le PAM a réussi à mobiliser suffisamment de fonds pour financer l’aide alimentaire d’urgence pour un mois. A l’heure actuelle, nous ne savons pas quel seront les besoins des populations pour la réhabilitation et la réintégration, mais nous restons prêts à apporter une aide humanitaire complémentaire si cela s'avère nécessaire», a déclaré Richard Ragan.

En plus des produits non alimentaires de secours, l’UNICEF et ses partenaires travaillent à la réhabilitation du système scolaire en fournissant du matériel d’enseignement et d’apprentissage ainsi qu'un soutien psychologique pour les enfants traumatisés.

Malgré les appels lancés par l’ONU au gouvernement pour qu’il rétablisse la sécurité publique et les appels au calme et à la tolérance dans les diverses communautés de la région, certaines communautés touchées restent agitées. Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme poursuit ses enquêtes sur les violences et sa surveillance de la situation des droits de l’homme.

Il est probable que la plupart des personnes déplacées, dont certaines ont fui en Inde, rentreront chez elles dès le retour au calme, à l’exception de celles qui ont perdu leur maison.