Le PAM demande une amélioration rapide de l'accès humanitaire vers Gaza
Le PAM prévoit d’augmenter le nombre de ses bénéficiaires pour fournir une aide alimentaire à 360 000 personnes parmi la population non réfugiée de Gaza, tandis que l’Office de travaux et de secours des Nations Unies (UNRWA) s’occupera des besoins de vivres de la population non réfugiée, qui compte 1,1 millions de personnes.
« La situation à Gaza est catastrophique. Au moins 80 % de la population a besoin d’une aide alimentaire urgente », a déclare Josette Sheeran à Rafah, à la frontière égyptienne avec Gaza, où elle s’est rendue pour évaluer directement les défis humanitaires sur le terrain.
Sheeran a dépêché une équipe de hauts responsables du PAM à Jérusalem pour rencontrer les autorités israéliennes et les exhorter à accorder un accès humanitaire plus libre vers Gaza, pour que le PAM puisse répondre aux besoins alimentaires immédiats.
« Il est capital que le PAM et tous les travailleurs humanitaires aient un accès libre et sans entrave à la population de Gaza en ces temps difficiles », a déclaré Sheeran, en ajoutant que les réserves de vivres attendaient dans des entrepôts pour être distribuées aux personnes qui ont faim.
Le personnel du PAM à Gaza continue de travailler pour nourrir ceux qui ont faim parmi la population non réfugiée, depuis la récente recrudescence des conflits. Malgré l’insécurité continue, l’agence a nourri plus de 70 000 personnes ces deux dernières semaines, en distribuant des vivres lors des trêves, en acheminant des réserves de vivres d’urgence pour des hôpitaux et en fournissant de la farine de blé aux boulangeries encore ouvertes.
Il est de plus en plus difficile pour les civils de trouver des vivres à Gaza, car peu de biens de consommation sont disponibles sur les marchés locaux et de nombreuses personnes ont trop peur pour quitter leur habitation. Les boulangeries ont aussi épuisé la farine de blé nécessaire pour produire du blé – l’aliment de base des habitants de Gaza – et les moulins à farine sont à cours de blé.
Le PAM possède des stocks de vivres de 3500 tonnes dans des entrepôts de Gaza – suffisamment pour nourrir les 360 000 personnes qui en besoin actuellement pendant près de trois semaines. Mais la capacité du PAM à distribuer une aide alimentaire a été sévèrement limitée par le niveau élevé d’insécurité. De nombreux chauffeurs de camion et caristes ont refusé de travailler car ils craignaient pour leur sécurité et ceci a gravement entravé la capacité de l’agence à acheminer les vivres là où ils sont le plus nécessaires.
130 camions, transportant près de 4000 tonnes de vivres du PAM, sont prêts à les acheminer vers Gaza par le point de passage de Kerem Shalom, mais à cause de l’insécurité, le transport de ces réserves de l’autre côté de la frontière vers Gaza ne peut se faire que de façon limitée et donc seule une quantité réduite de nourriture a pu passer.
Le PAM appelle à l’ouverture de tous les points de passage vers la bande de Gaza pour faciliter l’acheminement de l’aide alimentaire et demande en particulier à ce que le point de passage du carrefour de Karni soit rouvert, car il permet de réduire le temps nécessaire pour acheminer des vivres de l’autre côté de la frontière vers Gaza.