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Le PAM appelle à renforcer la résilience communautaire en République centrafricaine alors que des millions de personnes risquent de souffrir de la faim en 2025

BANGUI – Une personne sur trois souffre d'une faim aiguë (phase 3 de l'IPC ou grave) en République centrafricaine (RCA), et ce chiffre devrait augmenter en 2025 selon une récente analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) rendue publique en décembre 2024.

La situation devrait s'aggraver entre avril et août de l'année prochaine, avec 2,3 millions de personnes (35 % de la population) qui devraient être confrontées à une insécurité alimentaire aiguë (phase 3 de l'IPC ou grave) dont 431 000 personnes confrontées à des niveaux d'urgence (phase 4 de l'IPC) si aucune assistance humanitaire adéquate n’est fournie.

« La République centrafricaine est confrontée à une crise humanitaire qui a été trop longtemps ignorée. Le moment est venu de renforcer notre soutien aux familles touchées par la crise tout en investissant dans des solutions à long terme », a déclaré Aline Samu, directrice adjointe du PAM en République centrafricaine.

« Le PAM s'est engagé à renforcer la résilience des communautés par le biais d'initiatives qui améliorent l'accès aux ressources agricoles et aux services sociaux de base. Le programme d'alimentation scolaire est un excellent exemple de programme du gouvernement qui stimule la production agricole et fournit des repas nutritifs aux enfants, les aidant à apprendre et progresser à l'école ».

L'insécurité alimentaire en RCA est due à la pauvreté généralisée, aux chocs climatiques et à des décennies de conflit armés et de violence qui ont déraciné des millions de personnes de leurs maisons et de leurs exploitations agricoles, perturbant les chaînes d'approvisionnement et les services sociaux de base, tout en augmentant les coûts des denrées alimentaires et des carburants. Malgré une amélioration saisonnière relative de la production agricole et des prix des denrées alimentaires par rapport à 2023, la situation de la sécurité alimentaire reste critique dans le pays, tandis que le financement disponible pour répondre aux besoins continue de diminuer.

L'IPC de décembre 2024 révèle que les populations les plus touchées par l'insécurité alimentaire sont les travailleurs occasionnels, les personnes déplacées internes et les familles urbaines pauvres qui dépendent du marché pour leurs besoins alimentaires. Les sous-préfectures de Bambouti, Djema et Mboki (Haut Mbomou) sont classées en situation d'insécurité alimentaire d'urgence (phase 4 de l'IPC) et nécessitent un soutien vital immédiat, notamment une assistance alimentaire d'urgence et des programmes de prévention de la malnutrition ciblant les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et les mères allaitantes.

Le rapport recommande également de soutenir les moyens de subsistance, notamment en fournissant des intrants agricoles, en renforçant la résilience des communautés, en améliorant l'accès à l'eau et à l'hygiène, et en mettant en place des filets de sécurité sociale tels que des programmes d'alimentation scolaire à base de produits locaux.

Sous le leadership du Gouvernement, le PAM a fourni des repas scolaires à 170 000 enfants dans tout le pays, soit en espèces, soit en aliments importés. Ce programme a aidé les écoliers et les enseignants à mieux se concentrer en classe, tout en fournissant un filet de sécurité vital aux familles touchées par la crise. Le PAM s'attaque aussi aux causes profondes de la faim et de la vulnérabilité en renforçant les systèmes et en améliorant la capacité des communautés à prévenir et résister aux chocs futurs.

Le PAM fournit également une aide alimentaire et nutritionnelle vitale pour s'assurer que les populations touchées par la crise, notamment les réfugiés soudanais, les personnes déplacées internes et les rapatriés, soient en mesure de répondre à leurs besoins alimentaires et nutritionnels. Pour continuer à soutenir les programmes d’assistance alimentaire d’urgence et de renforcement de la résilience en République centrafricaine jusqu'en mai 2025, le PAM a besoin de 59,6 millions de dollars.

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Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies est le plus grand organisme humanitaire au monde il sauve des vies en situations d'urgence et utilise l'assistance alimentaire pour ouvrir une voie vers la paix, la stabilité et la prospérité au profit de ceux qui se relèvent d'un conflit ou d'une catastrophe ou subissent les effets du changement climatique.

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Résilience Sécurité alimentaire

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Isabelle Flore Wega, PAM/Bangui; Mob. +236 74502142 

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