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La crise dans l'est de la RDC s'intensifie et entraîne une augmentation des besoins humanitaires et de protection

Ceci est un résumé de ce qui a été dit par la porte-parole du PAM en RDC, Shelley Thakral, lors d'un point de presse aujourd'hui à Genève, et à qui le texte cité peut être attribué.

Kinshasa/Genève : Une recrudescence importante de la violence dans la région orientale de la République démocratique du Congo (RDC) a conduit des centaines de milliers de personnes à fuir plusieurs zones de conflit actives.

Il y a de plus en plus de problèmes de protection alors que des centaines de milliers de personnes ont été déplacées à Goma et dans ses environs. Beaucoup d'entre elles sont exposées à des violences basées sur le genre et ont un accès limité à la nourriture, à l'eau potable et à un revenu - les risques auxquels ces populations sont confrontées ne feront qu'augmenter dans ce contexte volatile.

Les familles fuyant les combats sont confrontées à des défis inimaginables. Chaque étape de leur voyage est pleine de dangers. Les routes sont bloquées, les ports sont fermés et ceux qui traversent le lac Kivu risquent leur vie sur des bateaux de fortune. Certains sites de déplacés ont été vidés là où les combats ont été les plus violents.

J'ai parlé plus tôt à un militant d'une Organisation de la Société Civile à Goma :

"La situation sécuritaire et humanitaire à Goma se détériore actuellement. Nous sommes toujours là, mais cachés. On ne sait pas qui viendra nous aider, nous qui sommes militants. Il y a un déplacement massif de population, y compris des personnes déplacées de longue date ou nouvelles."

Même avant la récente escalade de la violence, quelque 5,1 millions de personnes en Ituri, au Nord et au Sud-Kivu, ont été déplacées et contraintes de vivre dans des camps surpeuplés, avec peu de nourriture et aucune sécurité.

La priorité du PAM est d’assurer la sécurité du personnel et des personnes à leur charge. Seul le personnel essentiel du PAM reste dans la zone et une fois que la situation sécuritaire s'améliorera, nous pourrons reprendre notre aide et nos opérations d'urgence.  

Les activités d'assistance alimentaire à Goma et dans ses environs ont été temporairement suspendues. Le PAM est préoccupé par la pénurie alimentaire à Goma et par la hausse des prix des denrées alimentaires, exacerbées par la fermeture de l'aéroport et les principales routes d'accès de la région. Selon la durée des violences, l'approvisionnement en nourriture de la ville pourrait être gravement entravé. La résilience des Congolais piégés par les combats va être mise à rude épreuve à Goma et dans les régions environnantes - les prochaines 24 heures seront cruciales car les gens commenceront à manquer de provisions et devront chercher des solutions pour survivre.

Le PAM condamne fermement l'escalade de la violence dans l'est de la RDC, qui met en danger les populations civiles. Nous appelons toutes les parties au conflit à cesser immédiatement les hostilités et à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, y compris en ce qui concerne la protection et la sécurité des travailleurs humanitaires.