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Dj Bobo en Ethiopie

Carnet de voyage:

5 mars 2007

3 heures et demi du matin

Après des longues heures de vol, l’avion atterrit à l’aéroport d’Addis Abeba. Une brise fraîche nous accueille, et sans attendre, j’enfile un pull. On est à 2500 mètres d’altitude ! Melese, le chauffeur nous conduit à l’hôtel, à travers une ville qui est encore déserte à cette heure de la nuit. Il s’agit à présent de se reposer. Une longue journée nous attend demain.

11 heures

Mohammed Diab, le directeur du PAM en Ethiopie nous accueille dans son bureau pour nous donner un premier survol du travail de l’organisation. « Je te félicite d’avoir choisi ce pays pour ta première mission d’ambassadeur contre la faim du PAM. Avec ses 77 millions d’habitants et la taille de l’Espagne et la France réunie, l’Ethiopie reste un des pays les plus pauvres de la planète. Plus de 31 millions de personnes vivent avec moins de 35 centimes par jour. Il n’y a que peu de ressources naturelles et l’étendue de la pauvreté est inimaginable. Tu vas voir la misère avec tes propres yeux, et les choses que tu constateras, te permettront de mieux orienter ta nouvelle tâche pour aider ces gens. Nous sommes parvenus à les tirer de la misère même si beaucoup restent pauvres. A présent, ils ont regagné une certaine dignité » explique Diab

14 heures

La première visite sur le terrain nous amène dans l’ouest de la ville, à Addis Katama, ce qui signifie « cité nouvelle ». Un quartier de la ville qui voit rarement des touristes, à moins qu’ils ne se soient égarés. Dans la cour intérieure d’une maison, une centaine de femmes et enfants attendent la précieuse distribution mensuelle d’aide alimentaire. Il s’agit de personnes qui sont affectées de près ou de loin par la maladie du SIDA. Soit elles sont elles-mêmes atteintes du HIV, soit ce sont leurs proches qui le sont. Je fais connaissance avec un garçon du nom de Shiferaw. Ses deux parents sont morts du sida. Il habite à présent chez sa grand-mère, qui essaie, tant bien que mal, de s’occuper de lui. Il a vraisemblablement souffert longtemps de malnutrition et malgré ses 15 ans, il a la taille d’un enfant de 10. Il me parle quelques mots en anglais, car grâce à l’aide du PAM, il a pu retourner à l’école. Plus de 3000 personnes directement ou indirectement touchées par le SIDA reçoivent de l’aide du PAM dans ce quartier de la ville. A travers l’Ethiopie, elles sont plus de 110'000. Ce qui m’impressionne le plus à Addis Katama, c’est le sourire et la chaleur que l’on peut lire sur chaque visage alors que ces gens auraient toutes les raisons du monde de désespérer.

19 heures

Autre lieu, autre univers. L’ambassadeur de la Suisse pour l’Ethiopie, Peter Reinhardt, nous invite dans sa belle demeure. Les ambassadeurs américain, allemand et canadien ainsi que des représentants des oeuvres d’entraide suisse sont également invités. J’ai ainsi l’occasion de raconter mes premières impressions de cette journée et de partager de fait, leurs expériences dans ce pays nourries par tant de contrastes.