Skip to main content

Dj BoBo en Ethiopie

Carnet de voyage:

8 mars 2007

Plus qu’un jour avant mon départ. Je suis terriblement fatigué ; les impressions de ces derniers jours m’ont épuisées. Souvent je restais réveillé la nuit et j’essayais de digérer ce que j’ai vu et de mettre les différentes informations et expériences en relation les unes avec les autres. Mais la satisfaction est plus forte que la fatigue. J’ai pu voir de mes propres yeux les choses pour lesquelles je veux m’engager à l’avenir.

Hier soir, les 24 collaborateurs du bureau du Programme Alimentaire Mondial de Mekele ont organisés une fête d’au revoir. C’était incroyable ; un buffet avec la pâte acidulée à l’éthiopienne et un grand choix de plats de légumes et de viandes différents, un groupe local qui jouait de la musique traditionnelle, etc. Les rythmes « groovaient » tellement, que tout le monde commençait à danser. La lune était géante et éclaircissait la nuit et le quartier vibrait au son de la musique.

11 heures

Je reçois un cadeau des collaborateurs du PAM. Il s’agit d’un costume traditionnel, réservé en temps normal aux hauts dignitaires du pays. Après une chaleureuse cérémonie d’au revoir, nous quittons le nord du pays pour prendre l’avion de Mekele à Addis Abeba.

14 heures

La télévision éthiopienne, qui m’a filmé tout le long du voyage, fait un dernier entretien avec moi. Qui sait, les populations d’autres régions du pays qui n’ont pas encore connu autant de progrès que le Tigray se sentiront peut-être encouragées par la diffusion du reportage et entreprendront des projets similaires chez eux ?

Demain je rentre en Suisse. Il ne restera pas de temps pour le repos !

En Ethiopie, j’ai fait connaissance avec un peuple qui affronte son avenir avec de l’optimisme et un sourire au visage. Beaucoup des efforts qui visent la réduction de la pauvreté et la malnutrition dans le pays ont déjà portés leurs fruits. Il est fort probable qu’il y aura d’autres terribles sécheresses en Ethiopie à l’avenir. C’est tellement injuste que le changement climatique global affecte des pays déjà pauvres comme l’Éthiopie beaucoup plus durement que les nôtres. Il est dès lors de ma responsabilité et celle de la communauté internationale de ne pas céder notre soutien à l’Ethiopie. Jusqu’au jour, où une grande sécheresse ne poussera plus des millions de personnes dans la pauvreté et la destitution, parce que les rivières et les puits continueront de porter de l’eau malgré la sécheresse, ce qui permettra d’irriguer les champs et faire pousser les cultures. Jusqu’au jour, où le PAM pourra partir, car le pays produira assez de nourriture pour nourrir toute la population.

Quelle magnifique expérience d’avoir pu être au bon moment au bon endroit. Merci ma chère Suisse, je me réjouis de te revoir demain.

Il y a encore beaucoup de travail devant nous ; « let’s do it » !

Votre DJ BoBo