Déclaration de Josette Sheeran, Directrice exécutive du PAM, à l’issue du Forum de haut niveau sur l'efficacité de l'aide à Busan, en Corée du Sud
Ici, à Busan, nous avons convenu d'un New Deal pour notre engagement dans les États fragiles, adapté pour bâtir la confiance et obtenir de meilleurs résultats - en bref, pour être plus efficace. Pour le PAM - qui travaille à fournir une aide alimentaire dans presque tous les États fragiles dans le monde – cela signifie la nécessité de continuer à fournir l’aide humanitaire vitale dans les environnements les plus difficiles, avec le soutien de nos donateurs, mais toujours dans la perspective d’une future reprise et d’un développement à long terme.
La grande partie du travail du PAM se situe dans les États fragiles et nous nous sommes engagés à travailler dans des environnements difficiles de la manière la plus efficace et la plus transparente possible. Dans les États fragiles, les filets de sécurité alimentaire et la bonne nutrition sont un outil essentiel pour construire la paix et la sécurité et protéger les plus marginalisés. Il est essentiel de renforcer la résilience et de combler le fossé entre les mesures d'urgence et le rétablissement rapide et le développement. Le PAM déploie de nouveaux outils tels que les «Achats pour le Progrès», connu sous son acronyme anglais «P4P», et les achats locaux dans les États fragiles, pour aider les communautés à sortir de la pauvreté, et soutenir les populations dans leurs efforts pour améliorer leur vie.
Je crois que l'initiative P4P est un aussi bon exemple que n’importe quel nouvel outil du PAM en action. P4P fonctionne avec les petits exploitants agricoles pour les relier aux marchés formels, augmenter ainsi les revenus et stimuler la production agricole. C'est ce genre de système gagnant-gagnant, de cercle vertueux dont nous avons plus besoin dans le monde de l’aide et du développement, afin de construire des résultats concrets et veiller à ce que la distribution de l’aide vitale se transforme en coup de main.
Le PAM s'efforce d'être à la pointe de l'innovation dans l'efficacité de l'aide, déployant de nouveaux outils pour permettre aux populations secourues d’être autonomes. Cela comprend l'utilisation de la technologie de téléphonie mobile pour offrir des bons d’achat alimentaire, le développement de la production locale d’aliments spécialisés qui aident à prévenir la malnutrition chez les jeunes enfants, et les investissements dans les systèmes d'alerte précoce qui facilitent les interventions d'urgence. Tous ces éléments aident à construire les marchés alimentaires locaux.
Le secteur privé est un partenaire essentiel dans la lutte contre la faim. Il est maintenant parmi les dix premiers partenaires et donateurs du PAM. Par exemple, à travers le projet Laser Beam, le PAM rassemble l'expertise des agences des Nations Unies avec celui des entreprises du classement Fortune 500, et d'autres dans le secteur privé, pour travailler avec les entreprises et gouvernements locaux, afin de trouver de nouvelles solutions pour lutter contre la malnutrition infantile. Le projet est actuellement à l’essai sur cinq ans au Bangladesh et en Indonésie et est conçu pour être reproduit dans d'autres pays où la malnutrition est répandue.
Ce ne sont que quelques-uns des nouveaux outils dont nous avons discuté à Busan qui font du PAM un acteur efficace et responsable, et qui confirment notre conviction que, ensemble, nous pouvons vaincre la faim au cours de notre vie.