Skip to main content

Congrès du PAM sur les achats locaux d'aide alimentaire

ROME - Des experts des marchés céréaliers, des économistes et des responsables politiques du monde entier se réunissent aujourd’hui à Rome, lors d’un congrès organisé par le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) afin d’élaborer ensemble les meilleures solutions stratégiques pour que les fermiers des pays en développement bénéficient des retombées des achats locaux d’aide alimentaire.

Ce premier congrès est financé par les gouvernements belge et suédois. Les acteurs clefs de l’aide alimentaire mondiale se réunissent pour trouver comment l’approvisionnement alimentaire peut contribuer au développement des marchés, améliorer les conditions de vie et le développement économique des pays les plus pauvres.

Il est clair que l’achat de nourriture locale pourrait bénéficier non seulement à ceux qui ont faim, mais aussi aux fermiers locauxJosette Sheeran, directrice exécutive du PAM

" Il est clair que l’achat de nourriture locale pourrait bénéficier non seulement à ceux qui ont faim, mais aussi aux fermiers locaux" a expliqué Josette Sheeran, directrice exécutive du PAM.

L'importance des achats locaux

Nous savons tous que la sécurité alimentaire ne concerne pas uniquement l’accès à la nourriture mais également la production agricole. Les achats locaux peuvent permettre d’établir un lien vital entre ces deux éléments à l’échelle locale, régionale et internationale. »

Les participants au congrès parmi lesquels figurent les trois agences alimentaires des Nations Unies, des représentants d’ONG, des pays bénéficiaires, des donateurs et des acteurs du secteur privé, chercheront à collaborer pour renforcer les marchés des pays en développement, notamment dans les pays les plus pauvres.

Les objectifs du congrès

« Ce congrès est une chance unique d’analyser comment nous pourrions collaborer pour relier les petits fermiers aux grands du marché, notamment dans les pays les moins développés et à faible revenu. Ce faisant, nous pourrions aider davantage ceux qui se trouvent tout au début de la chaîne d’approvisionnement, c’est-à-dire les fermiers », a déclaré Mme Sheeran.

Mme Sheeran, qui s’était rendue le mois dernier en Éthiopie pour rencontrer des économistes, des experts et des négociants quant à l’approvisionnement en nourriture locale et ses conséquences positives sur le développement, avait alors noté que le PAM « est très présent sur les marchés » à travers ses achats en liquide dans l’ensemble des pays en développement.

L’année dernière, 77 % des achats alimentaires du PAM provenaient des pays en développement : 1,6 million de tonnes pour une valeur de 460 millions de dollars, par rapport à 74 % en 2005. En outre, l’achat de nourriture dans les pays les moins développés et à faible revenu est passé de 36 % en 2005 à 50 % l’an dernier.

Les garanties du PAM

La politique du PAM concernant l’approvisionnement alimentaire est de garantir que la nourriture sera livrée aux bénéficiaires le plus rapidement possible et pour un moindre coût. En parallèle, lorsque les conditions sont équivalentes, le PAM donne la priorité aux achats dans les pays en développement.

Les bureaux régionaux du PAM achètent de la nourriture dans les régions ou la production génère des surplus pour la distribuer dans les régions souffrant de pénuries. L’agence achète également de la nourriture dans les pays en développement où la production nationale est en surplus pour la distribuer dans d’autres pays en manque, que ce soit dans un pays voisin ou à l’autre bout du monde.