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Combiner nourriture et transferts d'argent permet de mieux aider ceux qui ont faim, explique le PAM

ROME – Un article publié aujourd’hui par le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) à propos des retombées positives de l’aide alimentaire ou des transferts d’argent pour les personnes qui souffrent de la faim parvient à la conclusion que les deux options présentent des avantages selon les circonstances et qu’elles devraient être des réponses complémentaires, plutôt qu’exclusives, à l’insécurité alimentaire.

Argent ou nourriture?

Cette publication intervient à un moment où le débat « argent ou nourriture » prend de l’ampleur ; des organisations gouvernementales et non-gouvernementales arguent en faveur des transferts d’argent aux personnes souffrant de la faim pour qu’elles puissent acheter elles-mêmes leur nourriture plutôt que de leur distribuer des rations alimentaires.

Le PAM estime que les transferts d’argent bien ciblés et bien gérés peuvent se révéler utiles quand les marchés d’alimentation fonctionnent normalement et quand les prix sont stables. Cependant l’organisation reste persuadée que quand ce n’est pas le cas, comme lors de la plupart des opérations d’urgence, l’aide alimentaire reste la réponse la plus appropriée pour sauver des vies.

Etude

Cette étude: « Cash and Food Transfers: A Primer” http://www.wfp.org/policies/Introduction/ot her/index.asp?section=6&sub_section=1#occasional , rédigée par le Service de Protection Sociale et des moyens de subsistance (PDPS) du PAM, explique que les conditions différentes dans lesquelles l’argent et la nourriture doivent être appréhendés pour pouvoir installer le plus efficacement la sécurité alimentaire montrent que les deux doivent être compris comme « se renforçant mutuellement, en tant que transferts complémentaires. »

Possibilités de choix

« Le fait que les personnes puissent choisir ce qu’elles achètent et quand est un argument puissant en faveur de l’argent, » soutient Ugo Gentilini, l’auteur de l’article. « Mais la Mais la question est alors de savoir si les conditions sont véritablement réunies pour leur permettre d’effectuer ces choix, ou si certaines contraintes les en empêchentUgo Gentilini, auteur de l’article

question est alors de savoir si les conditions sont véritablement réunies pour leur permettre d’effectuer ces choix, ou si certaines contraintes les en empêchent. »

« Par exemple, si les marchés ne fonctionnent par correctement, les personnes ne seront pas à même d’acheter de la nourriture. Fournir de l’argent à ces personnes dans de telles conditions ne ferait que les exposer au risque de rupture d’approvisionnement, » a ajouté M. Gentilini.

D’autre part, M. Gentilini expose que jusqu’à présent, la plupart des transferts d’argent ont été faits dans le cadre de projets pilotes, ce qui rend les effets à long terme et à plus grande échelle plus difficiles à évaluer. « Les études que nous avons à notre disposition n’ont pas encore atteint la « taille critique » à partir de laquelle des leçons peuvent être tirées. Les transferts d’argent restent marginaux comparés à l’ampleur des opérations d’aide alimentaire. De nouveaux projets pilotes sont les bienvenus, mais seulement là où des estimations auront indiqué qu’ils étaient appropriés. »

Double approche

« Nous avons toujours soutenu une double approche, encourageant les donateurs à répondre à la fois aux besoins nutritionnels immédiats des personnes qui ont faim et au besoin de sécurité alimentaire à plus long terme, » a déclaré M. Gentilini. « Nous avons fait beaucoup de recherches sur les avantages des transferts d’argent par rapport à l’aide alimentaire et il n’existe pas de panacée. »

« Quoi qu’il en soit, le PAM, en tant que plus grande organisation humanitaire du monde, salue tous les efforts et initiatives faits pour aider à mieux comprendre les conditions dans lesquelles l’argent, la nourriture ou la combinaison des deux peut se révéler être la meilleure solution pour porter assistance à ceux qui en ont besoin, » a souligné M. Gentilini.