Accord BID/PAM pour lutter contre la malnutrition infantile: étape clé pour éliminer la pauvreté
Les gouverneurs de la BID des huit pays, tous de hauts fonctionnaires au ministère des finances de leur gouvernement, ont signé lundi un accord qui vise « à donner la priorité absolue à la malnutrition infantile dans les stratégies de réduction de la pauvreté et à proposer des mesures pour éliminer la malnutrition infantile chronique dans la région. » Le document a également été signé par la BID et le PAM qui soutiennent ce projet.
La malnutrition infantile est inacceptable
« Nous refusons d’accepter la malnutrition infantile chronique, pour des raisons éthiques et humanitaires, mais également L’alimentation, la nutrition et la santé sont des droits fondamentaux, sans lesquels il est impossible d’être intégré à une sociétéLuís Alberto Moreno, Président de la BID
sociales, économiques et politiques, » a déclaré M. Moreno. « L’alimentation, la nutrition et la santé sont des droits fondamentaux, sans lesquels il est impossible d’être intégré à une société. Mais, outre leur coût pour les individus et la communauté en termes de vies humaines, d’éducation et de productivité, l’inégalité et la pauvreté sont des menaces pour la démocratie et la paix. »
Ce projet est le premier à mettre l’élimination de la malnutrition infantile chronique au cœur des actions contre la pauvreté. C’est également la première fois qu’une entité régionale constituée de responsables des ministères des finances s’accordent sur des mesures spécifiques communes pour la nutrition.
Initiative sans précédent
« Cette initiative sans précédent nous donne une occasion historique d’agir contre la pauvreté qui touche des millions de le fait est que la malnutrition infantile chronique n’est pas seulement la cause de souffrances inutiles pour des millions d’enfants, elle est aussi responsable de l’arrêt du développement économique de la régionPedro Medrano Rojas, Directeur du PAM en Amérique Latine et aux Caraïbes
personnes dans la région, notamment contre la pauvreté qui touche un quart des enfants de moins de cinq ans en Amérique Centrale et en République Dominicaine souffrant de malnutrition chronique, » a expliqué M. Medrano, du PAM. « Malheureusement, le fait est que la malnutrition infantile chronique n’est pas seulement la cause de souffrances inutiles pour des millions d’enfants, elle est aussi responsable de l’arrêt du développement économique de la région, » a souligné M. Medrano.
L’annonce commune faite par les gouverneurs demande aux pays de soutenir ce projet en « agissant pour le développement de leurs programmes décennaux destinés à supprimer définitivement la malnutrition infantile et qui se traduisent par des activités réalisables à l’efficacité prouvée, en y attribuant des ressources suffisantes.
Coopération horizontale
De même, elle incite les gouvernements à permettre la mise en place d’une coopération « horizontale » dans les situations d’urgence, à s’échanger régulièrement des données techniques, économiques et épidémiologiques, et à mettre en œuvre des projets de recherche, de coopération technique et de formation à la nutrition. »
Une étude préliminaire menée par le PAM et la Commission Economique des Nations Unies pour l’Amérique Latine et les Caraïbes (CEPALC) dans les sept pays d’Amérique Centrale fait état d’un coût moyen de la malnutrition infantile chronique s’élevant à 6,6 milliards de dollars US en 2004, soit 6,4 pour cent du produit intérieur brut de la région.