L’alimentation scolaire du PAM au Mali booste l'éducation des enfants et l'économie locale
Chaque matin, vous pouvez trouver Assoura Mahamadou dans sa boucherie, au cœur de Kabara, un quariter périphérique de la ville historique de Tombouctou, au Nord du Mali.
Depuis 30 ans, hommes et femmes se relaient sous son hangar au toit de chaume pour se procurer de la viande de mouton. Parmi ses fidèles clients depuis 2016, il y a Mariam Traoré, membre du comité de gestion scolaire de l'école primaire de Kabara.
"Chaque jour, je viens chercher de la viande de bonne qualité," explique Mariam, dont deux de ses enfants bénéficient du programme d'alimentation scolaire de l'école primaire. "Je connais la plupart de ces élèves. Ils sont comme mes propres enfants, mes frères et sœurs."
Beaucoup de parents d'élèves se réjouissent du fait que les besoins alimentaires et nutritionnels de leurs enfants soient pris en charge à l'école. Cela réduit les dépenses de certains ménages vulnérables qui ne peuvent offrir plus d'un repas par jour à leurs enfants. Aussi, sont-ils rassurés que les enfants consomment des produits locaux correspondant à leurs habitutes alimentaires.
Les élèves de l'école primaire de Kabara ne sont pas les seuls à profiter des repas. Au Mali, le Programme alimentaire mondial (PAM) et ses partenaires fournissent de l'assistance alimentaire à plus de 114 000 élèves dans 656 écoles primaires dans les régions les plus touchées par l'insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Partout où les marchés sont fonctionnels, le PAM donne de l'argent aux comités de gestion scolaire pour se procurer du riz, des légumes, de la viande, ou du poisson auprès des commerçants locaux.
Cette approche contribue non seulement à améliorer les résultats scolaires et la santé des enfants, mais aussi à stimuler la production agricole et l'économie locale.
A l'heure où le Mali est confronté à une crise multidimensionnelle liée à l'insécurité, aux effets du changement climatique et de la COVID-19, investir dans son capital humain est primordial pour que les générations futures puissent développer pleinement leur potentiel.
“Mon chiffre d'affaire a fortement augmenté grâce aux cantines scolaires,” déclare Mahamadou. Il est le principal pourvoyeur de viande des écoles primaires de Kabara avec la vente quotidienne de10 kg de mouton.
Parmi les élèves qui en profitent, Mariam Daouna, 11 ans, qui rêve de changer la vie de sa communauté.
“Quand je serai grande, je serai docteur. Je suis triste quand je vois des malades autour de moi” confie-t-elle en se dirigeant vers le réfectoire où sont servis les repas scolaire.
Les cantines scolaires au Mali sont mises en œuvre grâce à l'appui financier de l'Allemagne, de l'Italie, du Luxembourg, de Monaco, de Mastercard, de la Norvège et de l'Union Européenne.