Séisme en Haïti : « Il est difficile de voir des gens sans nulle part où dormir – surtout les enfants »
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Il m'a fallu quelques secondes pour réaliser ce qui se passait. Port-au-Prince tremblait. Rapidement, tout s'est calmé. C'était tout simplement inquiétant.
Mais ces quelques secondes d'incertitude ont entraîné la mort de milliers de personnes et la destruction dans les départements du sud d'Haïti, frappés par un séisme de magnitude 7,2.
Le nombre de morts s'élève à 2 200 personnes, et 300 sont toujours portées disparues. Plus de 12 000 personnes ont été blessées et des milliers de maisons détruites ou endommagées.
Deux jours plus tard, j'étais à bord d'un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) transportant des équipements médicaux et humanitaires aux personnes touchées dans la ville des Cayes.
Le PAM travaillait déjà dans les zones touchées avant le séisme, soutenant des milliers de personnes qui ne peuvent pas se permettre un repas par jour.
Ce sont ces mêmes personnes que le séisme a frappées, secouant le sol sous leurs pieds et détruisant les toits au-dessus de leurs têtes. Quelques jours plus tard, la tempête tropicale Grace a déversé sur eux de fortes pluies. Aux Cayes, à Jérémie et dans de nombreuses autres communautés, les dégâts sont visibles – et le besoin aussi.
Le tremblement de terre s'ajoute aux crises profondes et de longue durée qui affligent Haïti depuis longtemps. Près de la moitié de la population avait déjà du mal à mettre de la nourriture sur la table, soit 4,4 millions de personnes, dont 1,2 million sont confrontées à une grave faim. Les premières estimations indiquent que les besoins dans les zones touchées par le séisme ont augmenté de 55 %.
Jusqu'à présent, nous avons fourni 8 000 repas chauds aux patients, à leurs familles et au personnel médical dans les hôpitaux, et nous poursuivons nos distributions de nourriture et d'argent. Nous mettons également notre capacité logistique au service des efforts de réponse des autres agences des Nations Unies, du gouvernement haïtien et des ONG.
Il est difficile d'entrer dans ces hôpitaux, de voir des familles dans la rue, sans nulle part où dormir – surtout les enfants. Mais c'est un privilège – et une responsabilité – de pouvoir apporter une aide vitale aux personnes qui en ont besoin.
Pour en savoir plus sur l'action du PAM en Haïti