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Les repas scolaires soutenus par le PAM favorisent l'inclusion sociale des peuples autochtones

La Journée internationale des peuples autochtones du monde est célébrée le lundi 9 août, en mettant l'accent sur l'égalité de participation et de partenariat. Présentation d'un modèle pour l'avenir.
, Cecile Mercier
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Donelvie, une enfant autochtone de 6 ans scolarisée à l'école Makoubi, avec son repas. PAM/Alice Rahmoun

Une école primaire servant des repas scolaires est un exemple emblématique des efforts visant à promouvoir l'inclusion sociale et l'harmonie en République du Congo.

Près d'un tiers des enfants qui fréquentent l'école Makoubi à Lekoumou, un département du sud-ouest, sont autochtones. Lekoumou abrite à lui seul 20 pour cent de la population indigène du pays.

En République du Congo, ces communautés sont particulièrement marginalisées et ont des difficultés à exercer leurs droits – notamment à l'éducation – malgré une loi introduite par le Gouvernement en 2011 pour promouvoir l'inclusion. Plus de 65 pour cent des enfants autochtones ne vont pas à l'école et plus de 50 pour cent des enfants autochtones n'ont pas de certificat de naissance.

Chaque jour à l'heure du déjeuner, 313 enfants bantous - l'ethnie majoritaire du pays - et de la population autochtone, partagent un repas fraîchement cuisiné, grâce au programme d'alimentation scolaire du PAM. Le programme est mis en œuvre dans le cadre d'une initiative du Fonds commun pour les ODD, qui offre un meilleur accès aux programmes de protection sociale pour les peuples autochtones de Lekoumou.

Les repas sont cuisinés par les parents des élèves, en particulier les mères. Les femmes autochtones – qui sont traditionnellement sujettes aux préjugés – et les femmes bantoues se rencontrent quotidiennement aux fourneaux et cuisinent ensemble pour permettre à tous les enfants de rester concentrés, d'apprendre et de préparer leur avenir.

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Georgette est l'une des trois cuisinières indigènes de l'école Makoubi. PAM/Alice Rahmoun

Georgette est l'une des trois cuisinières indigènes de l'école Makoubi. Elle a six enfants, dont les deux plus jeunes sont encore scolarisés à l'école. En tant que mère d'élèves, elle avait remarqué que de nombreux élèves manquaient les jours d'école lorsqu'il n'y avait pas de cantine.

"Avant, les Bantous refusaient de manger des plats cuisinés par les indigènes parce qu'ils étaient considérés comme sales", dit-elle. "Maintenant, ils le font. Et même en dehors de l'école, ça va mieux."

Elle est convaincue que les repas quotidiens sont une source de motivation pour les enfants. Ils sont encore plus importants pour les écoliers autochtones, qui devront malheureusement travailler plus pour échapper à la pauvreté car ils ont encore très peu accès aux services sociaux de base.

Préfina est une mère d'école bantoue et cuisinière, qui a rejoint l'équipe lors du lancement de la cantine en octobre 2020. Ici, elle s'est liée d'amitié avec certains de ses partenaires de cuisine qui appartiennent à la communauté des peuples autochtones.

Les perceptions de Préfina ont évolué au cours des derniers mois, et le changement est plus profond au sein de la communauté. "Aujourd'hui, si une mère autochtone prépare un repas, les enfants bantous le mangent", dit-elle. "Cela brise les préjugés."

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Préfina, une cuisinière bantoue, sert des repas scolaires aux élèves. PAM/Alice Rahmoun

Le renforcement de la participation et de l'inclusion des peuples autochtones dans les systèmes alimentaires du Congo est une étape clé pour permettre aux personnes d'avoir un accès égal et équitable à une nourriture adéquate, nutritive et diversifiée. Il encourage également les parents à envoyer leurs enfants à l'école et à acquérir une potentielle éducation inestimable.

En plus des programmes d'alimentation mis en œuvre dans les écoles avec des élèves autochtones, le PAM renforce les capacités des groupements agricoles autochtones à Lekoumou, en organisant des sessions pour discuter de la loi nationale sur la promotion et la protection des droits des peuples autochtones, avec un accent particulier sur l'accès à la terre.

Ces activités font partie d'un programme conjoint visant à améliorer l'accès à la protection sociale des populations autochtones du département de la Lékoumou. Il est mis en œuvre par le PAM avec l'Organisation mondiale de la santé et l'UNICEF. Au total, 50 000 autochtones recevront une aide entre janvier 2020 et décembre 2021.

Le thème de la Journée internationale des peuples autochtones de cette année est : Ne laisser personne de côté : les peuples autochtones et l'appel à un nouveau contrat socialVous pouvez en apprendre plus ici

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