4 façons dont le Programme alimentaire mondial aide les communautés à s'adapter au changement climatique
La crise climatique détruit des vies et des moyens de subsistance partout dans le monde. La réduction des émissions pour atténuer la hausse des températures mondiales sont cruciales, mais nous ne pouvons pas attendre que cela se produise. Les communautés en première ligne de la crise ont besoin d'un soutien urgent pour s'adapter. Et c'est exactement ce que le Programme alimentaire mondial (PAM) fait !
Voici quelques initiatives PAM pour permettre à certaines des communautés les plus vulnérables de s'adapter à l'une des plus grandes menaces auxquelles l'humanité ait jamais été confrontée.
Afghanistan: un arbre à la fois...
La sécheresse généralisée a conduit en partie le peuple afghan vers une année catastrophique, et le pays est maintenant confronté à l'une des pires crises humanitaires de la planète. Environ 70 % de la population afghane vit dans des zones rurales et 85 % tirent leurs revenus de l'agriculture, ce qui signifie que les chocs climatiques tels que la sécheresse sont particulièrement désastreux, combinés aux années de conflit.
Dans le district de Qarghaye de la province de Laghman, à l'est de Kaboul, des hommes et des femmes ont travaillé avec le PAM pour établir des pépinières de jeunes arbres de jujube (qui produisent un fruit qui a le goût et ressemble à une datte, avec un soupçon de pomme). Ceux-ci sont soutenus par une irrigation à énergie solaire. Les coteaux autrefois bruns et sablonneux sont devenus verts : forêts agricoles produisant des fruits et contribuant à réduire l'érosion des sols.
Les personnes reçoivent une aide alimentaire pour leur famille pendant toute la durée du projet. Les femmes apprennent également à cultiver des plantes pour créer leurs propres jardins à domicile.
En 2021, le PAM a aidé plus de 200 000 personnes grâce à des activités de résilience en Afghanistan et prévoit d'atteindre plus d'un million de personnes en 2022.
Bangladesh: nous anticipons
Quelle est l'une des meilleures façons de sauver des vies en cas de choc climatique ? Prévoir et agir tôt, bien sûr.
C'est exactement ce que le PAM a fait au Bangladesh en juillet 2020 lorsque les prévisions météorologiques ont signalé les inondations à venir. Grâce à ces informations vitales, le PAM a pu activer des plans et distribuer de l'argent à 145 000 personnes, quatre jours avant l'arrivée des eaux de crue, permettant aux familles de disposer de temps et d'argent pour se préparer à la montée des eaux.
Momena est l'une de ces personnes. Elle vit avec son mari et sa plus jeune fille sur les rives du puissant fleuve Brahmapoutre. Lors des inondations de 2020, elle a reçu deux subventions en espèces de 53 dollars américains.
"Cette somme d'argent était si importante pour nous", dit-elle au PAM. "J'ai acheté 50 kg de riz, des légumes et renforcé les fondations de notre maison pour qu'elle ne soit pas emportée par le fort courant lors des inondations."
Des systèmes d'alerte précoce et un financement flexible et prévisible permettent au PAM de travailler avec les communautés locales pour prévoir les aléas climatiques et agir avant qu'ils ne surviennent. Non seulement c'est moins cher, mais cela sauve des vies.
Équateur: la nature sait mieux
La nature offre la meilleure protection contre le changement climatique. En Equateur, cette protection est la mangrove. Non seulement les mangroves sont une défense naturelle contre les tempêtes, les tsunamis, l'élévation du niveau de la mer et l'érosion, mais leurs sols absorbent de grandes quantités de carbone, contribuant ainsi à atténuer les effets du changement climatique.
Rosa, qui vit dans le nord-ouest de l'Équateur, gagne sa vie en ramassant des coquillages dans la mangrove et en les vendant au port comme mets délicat. "Sans mangroves, il n'y a pas de vie pour nous", dit-elle. Elle et son mari passent six jours par semaine dans les mangroves, mais les fortes pluies, les marées hautes et la déforestation nuisent à leur source de revenus et à leur sécurité alimentaire.
Rosa et sa communauté travaillent sur un projet de protection des mangroves par le reboisement et la conservation - aidant à restaurer les écosystèmes dont ils dépendent - mis en œuvre avec le PAM. Mais ils restent menacés par le changement climatique.
Madagascar: Micro-assurance
L'assurance pour les biens volés ou endommagés peut sembler une évidence pour beaucoup de gens, mais que se passe-t-il si vos récoltes sont détruites par une sécheresse ou une inondation ?
Le programme de micro-assurance du PAM aide les communautés à renforcer leur résilience en versant des versements en espèces si les cultures sont détruites par des conditions météorologiques extrêmes. À Madagascar, un pays frappé par des sécheresses récurrentes suivies d'une forte saison cyclonique, l'assurance-récolte aide les petits agriculteurs comme Jeanine à reprendre leurs vies en main.
Jeanine vit à Bevala, dans le sud, avec ses deux enfants Julie et Julien. Avant la sécheresse, elle cultivait du maïs, des feuilles vertes, des patates douces, des haricots et du manioc sur le demi-hectare de terre qu'elle possède. "Pour le moment, nous n'avons pas de pluie, la terre ne produit pas assez et les parasites mettent en danger les légumes", dit-elle.
Jeanine fait partie des 3 500 agriculteurs qui ont reçu une micro-assurance du PAM en septembre pour faire face à l'impact des chocs climatiques. Un paiement égal à 96 USD lui a permis de rembourser les prêts qu'elle avait contractés pour acheter des semences et de la nourriture pour sa famille.
Elle a également réussi à acheter du matériel agricole comme des arrosoirs, des pelles et des râteaux. Jeanine a inscrit ses enfants à l'école dans l'espoir que sa fille devienne sage-femme et son fils enseignant – des choix qu'elle n'avait pas quand elle était jeune.
Et enfin...
Le PAM travaille dans certains des environnements les plus fragiles pour permettre aux communautés de s'adapter à la crise climatique. Nous aidons les personnes à anticiper les aléas climatiques avant qu'ils ne se transforment en catastrophes, à restaurer les écosystèmes dégradés et à protéger les plus vulnérables avec des filets de sécurité et des assurances. Mais ces communautés ont besoin de plus – sans une action mondiale urgente pour intensifier l'adaptation au climat, nous seront témoins de souffrances immenses.