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Le PAM, mon travail et moi… Volana Rarivoson

Un autre regard sur la vie et les expériences du personnel qui contribue à la mission du PAM
, Alice Rahmoun

Rencontrez Volana Rarivoson, qui travaille comme Assistante en Communication pour le Programme alimentaire mondial (PAM) à Madagascar depuis 15 ans. Son travail peut aller de la rédaction de communiqués de presse et rapports d’activités à l’interview des personnes soutenues par le PAM, en passant par la gestion des relations avec les fournisseurs pour produire des articles de visibilité du PAM.

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Volana visite un projet de reboisement soutenu par le PAM dans le district de Brickaville à l'est de Madagascar. Photo: WFP/Faramalala Rakotondrasoa

 

Qui vous a le plus inspiré dans votre vie ?

Ma mère était vraiment une femme inspirante pour mes sœurs et moi-même. Inspecteur des douanes, elle était tellement investie dans sa vie professionnelle qu'elle n'a peut-être pas passé assez de temps avec nous. Cependant, nous avons reconnu qu'elle faisait cela pour que nous recevions ce dont nous avions le plus besoin, c'est-à-dire de l'éducation et une vie confortable. Elle faisait partie de la génération des jeunes malgaches des années 1960 qui terminaient leurs études à l’extérieur du pays, ce qui à l'époque était considéré comme un prestige. Pour moi, elle symbolisait la réussite professionnelle. Cependant, je n'ai pas choisi de travailler dans l'administration publique, comme elle l'a fait, et j'ai suivi ma propre voie. J'ai étudié la Communication à l'Université d'Antananarivo. Elle voulait que j'aille à l'école de journalisme pour étoffer ma formation et mieux me préparer à ma future vie professionnelle, mais je ne l’ai pas fait. J'ai choisi de saisir une première opportunité professionnelle pour travailler en tant que responsable de communication pour un projet de développement rural dans le sud-est de Madagascar.

Quelle est la meilleure décision que vous ayez jamais prise ?

La meilleure décision que j'ai jamais prise a été de postuler à mon poste actuel il y a 15 ans. À cette époque, nous étions quelques-uns à avoir été temporairement mis en chômage technique par notre ancien employeur en raison de difficultés financières. Vous pouvez imaginer que rejoindre une agence des Nations Unies, après avoir traversé une période transitoire de 'déclin' professionnel, peut être impensable pour beaucoup. Depuis, il est incroyable de voir comment le PAM a évolué au fil des ans, non seulement en termes de personnel et de bénéficiaires atteints, mais aussi en termes d'opérations et de solutions innovantes. J'ai eu la chance d'être témoin de cette évolution.

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Volana s'entretient avec un agriculteur participant à un programme de création d'actifs, soutenu par le PAM, dans le village de Maromby, district de Brickaville, à l'est de Madagascar. Photo: WFP/Faramalala Rakotondrasoa 
Quels mots ou expressions utilisez-vous le plus ?

"Personne ne va mourir si nous ne pouvons pas finir aujourd'hui", m’avait dit un ancien Directeur Pays adjoint alors que nous travaillions ensemble sur un rapport. Depuis, chaque fois que je me sens stressée, j'essaie de me remémorer ces mots. Je sais que nous devons respecter les délais mais il est aussi important de bien communiquer, d'être capable de gérer les situations stressantes, sinon nous serons submergés par un stress négatif.

Quel conseil s'est avéré le plus précieux pour vous ? 

Le personnel des Nations Unies à Madagascar a récemment participé à une séance de présentation sur l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle après la pandémie, qui a été animée par le conseiller du personnel. L'un des conseils qui a attiré mon attention était : "Mieux vaut fait que parfait". Je pense qu'il est bon de s'en souvenir, surtout dans le contexte d'urgence dans lequel le PAM opère tout au long de l'année. Nous devons également apprendre à déléguer davantage et à renforcer le travail d'équipe, surtout à un moment où les restrictions liées au COVID-19 nous amènent à adopter de nouvelles façons de travailler.

Où au monde aimeriez-vous le plus vivre ? 

Dans mon propre pays, Madagascar. Il y a encore beaucoup d'endroits sur la Grande Ile que je ne connais pas encore et que j'aimerais explorer, comme le nord et l'est, voire les régions du sud où intervient principalement le PAM. Il y a une telle variété de cultures différentes et de paysages pittoresques à Madagascar, que je trouve incroyable. Sinon, l'Afrique du Sud est mon second choix. Je trouve le pays fascinant, comme l'un des pays les plus développés économiquement d'Afrique, et il n'est pas loin de Madagascar ! 

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Volana discute d'un projet de reboisement avec la communauté de Maromby, dans l'est de Madagascar. Photo: WFP/Faramalala Rakotondrasoa 
Pourquoi faites-vous ce travail ? 

Lorsque j'ai la chance d'interviewer des collègues au PAM, leur réponse à cette question est toujours : “Je travaille pour servir les personnes vulnérables dans le besoin”. Je ne suis pas sûre d’être entièrement d'accord avec cette réponse. Je travaille avant tout pour mon propre développement. Lorsque vous vous investissez vraiment dans votre travail, cela peut vous apporter une réelle satisfaction. Quand je pense aux personnes sans emploi, en particulier à celles qui ont perdu leur emploi à cause du COVID-19, j’ai de la chance d’en avoir un. Cela doit être difficile, non seulement financièrement mais aussi en tant qu’être humain, d'être au chômage.  

Travailler à la communication du PAM est une aventure incroyable. Je peux montrer le travail du PAM au monde. J’ai des opportunités infinies de créer, d'apprendre et de rencontrer des gens expérimentés et talentueux qui sont là pour vous soutenir. Ma vie professionnelle est loin d'être routinière.

Quand vous êtes-vous senti la plus heureuse ?  

J'aime marcher, surtout sur la plage, respirer l'air frais au soleil, écouter mes chansons préférées ou simplement arroser mon jardin. Avant tout, être avec ma famille, rire, discuter des projets de vacances et déguster nos plats préférés me procure beaucoup de joie. A l'heure où nous, l'humanité, sommes confrontés à de multiples crises, il est fondamental de se sentir soutenu soit par sa famille, ses amis, ses collègues, ses voisins etc.

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L'arrosage du jardin est l'un des passe-temps favoris de Volana. Photo: Mianja Rarivoson

Professionnellement, je suis heureuse quand j'ai réussi quelque chose. Il peut s'agir de finaliser un communiqué de presse ou de créer et publier du contenu social.

Les plus belles réalisations sont lorsque je fais l’interview d’une personne vulnérable et que j'atteins ce stade ou je sais simplement que je me suis “connectée” avec elle et qu'elle devient plus confiante et plus bavarde. Il n'est pas facile de discuter avec les bénéficiaires, surtout quand on ne parle pas leur dialecte. Les mettre en confiance est une grande réussite. L'entretien doit ressembler plus à une conversation entre amis qu'à un entretien avec un bénéficiaire, et à ce moment-là, ce moment devient magique.

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