Mise en oeuvre des recommandations de l'atelier de validation des résultats de l'enquête nationale de la sécurité alimentaire et de la vulnérabilité (ENSAV)
Cette enquête, financée par le PAM et réalisée par l’Agence Nationale des Statistiques Agricoles et Alimentaires (ANASA), a pour but de permettre aux cadres, décideurs et partenaires au développement de s’en servir comme outil de référence à la prise de décisions stratégiques.
Le double objectif assigné à l’atelier était de valider les résultats de l’enquête et de mettre en œuvre un programme de lutte contre l’insécurité alimentaire en Guinée.
Les 134 participants, dont le Ministre de l’Agriculture, les Représentants des institutions internationales (le PAM, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, Action Contre la Faim, L'Agence des États-Unis pour le Développement International, la Banque Africaine de Développement, Helen Keller International, le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l'Ouest, le Programme National d'Appui aux Acteurs des Filières Agricoles), les Représentations Diplomatiques du Japon, de la Russie, du Maroc et d’Arabie Saoudite, les Directeurs Nationaux et les cadres de l’ANASA, de l’Agence Nationale de Développement Agricole et de Sécurité Alimentaire (ANDASA), les Directeurs Régionaux et Préfectoraux de l’agriculture, étaient présents à cet atelier.
Selon les résultats de l’enquête, il existe des poches d’insécurité alimentaire sévère et une forte vulnérabilité en Guinée. Presque un tiers des ménages, soit 30,5 pour cent (3,5 millions de personnes), sont en insécurité alimentaire dont plus de trois pour cent en insécurité alimentaire sévère. C’est en zone rurale que les ménages sont le plus affectés avec 37 pour cent en insécurité alimentaire, contre 23 pour cent en zone urbaine.
Les facteurs déterminants de cette situation sont entre autres : la pauvreté des ménages estimée à 57%; l’enclavement des localités; le manque d’éducation qui touche 38% des chefs de ménage; la faible diversification alimentaire; les chocs localisés provoqués par les hausses des prix; les inondations et les conflits sociopolitiques; la malnutrition des mères et des enfants, et l’accès faible à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement.
Les participants ont amendé et validé les recommandations contenues dans le rapport et insistent particulièrement sur les axes opérationnels suivants :
• La mise en place par le Gouvernement, avec l’appui des partenaires techniques (PAM, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et des organisations non gouvernementale) d’une plateforme de concertation multisectorielle pour lutter contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition, et d’un système de surveillance et d’alerte précoce visant à renforcer la collecte et l’analyse des données relatives à la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
• Renforcer les structures d’encadrement du secteur agricole pour assurer une disponibilité alimentaire adéquate, notamment par l’amélioration des rendements et l’accès des populations vulnérables aux terres à travers un schéma directeur d’aménagement.
• Pour faire face à l’enclavement, il est recommandé la mise en œuvre d’un schéma intégré d’amélioration du réseau routier.
• Renforcer le programme de suivi et de stabilisation des prix et des flux des denrées pour faciliter l’accès des populations aux denrées de première nécessité.
• Sensibiliser et responsabiliser les communautés et ménages à la diversification alimentaire et aux bonnes pratiques nutritionnelles envers les enfants et les femmes enceintes.
Bien que l’ensemble du pays soit concerné, des actions prioritaires doivent être dirigées vers les régions et les préfectures les plus vulnérables tout en tenant compte des spécificités locales.
Le PAM, pour sa part, envisage le renforcement et l’extension du programme des cantines scolaires, le soutien aux groupements agricoles féminins, la prise en charge de la malnutrition modérée et la prévention de la malnutrition chronique pendant la période des 1.000 premiers jours de la vie de l’enfant. De plus, le PAM, contribue à la résilience des communautés face aux inondations et aux conflits sociopolitiques.
# # #
Le PAM est la plus grande agence humanitaire au monde. Chaque année, le PAM nourrit, en moyenne, plus de 90 millions de personnes dans plus de 70 pays.
Veuillez nous suivre sur Twitter : @wfp_fr et @wfp_wafrica
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Elisabeth Faure, PAM/Conakry, Tel. + 224 628 68 39 01
Mamadou-Amadou Diallo, PAM/Conakry, Tel. + 224 628 68 39 00
Katharina Dirr, PAM/Conakry, Tel. +224 628 68 39 23
Fofana Yamoussa, ANASA/Conakry, Tel. +224 628 46 70 64