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Le tsunami: une crise alimentaire a été évitée

Trois mois après le tsunami, le PAM déclare qu'une crise alimentaire a été évitée

Bangkok, 25-03-05 (Communiqué de presse) - Trois mois après le tsunami du 26 décembre dans l'océan Indien, l'une des catastrophes naturelles les plus dévastatrices de l'histoire, le PAM a déclaré qu'une famine et une malnutrition généralisée avaient été évitées.

Le PAM fournit une aide alimentaire essentielle à 1,75 million de rescapés du tsunami, qui ont perdu leur maison, leurs moyens de subsistance ainsi qu’à leurs proches.



Dans le cadre de l'une de ses opérations d'urgence les plus complexes à ce jour, l'institution a acheminé plus de 50 000 tonnes de vivres – biscuits et, nouilles enrichis, riz, huile, sucre et légumes secs – au moyen d'hélicoptères civils et militaires, d’avions à voilure fixe, de cargos, d'engins de débarquement et de camions traditionnels.



«Pratiquement du jour au lendemain, nous avons lancé une opération massive, malgré d’immenses obstacles, notamment en Indonésie», indique Kenro Oshidari, Directeur régional adjoint du PAM pour l’Asie.



«Au lendemain de cette incroyable tragédie, la nourriture apportait du réconfort à des communautés dévastées par la douleur et le deuil.»



La menace d'une crise alimentaire majeure ayant été conjurée, le PAM a engagé la phase « reconstruction » de son opération humanitaire en faveur des victimes du tsunami.



Kenro Oshidari a déclaré que la générosité des donateurs permet à l'institution de se concentrer sur la reconstruction des communautés.



Dans la phase de l'après urgence, le PAM a engagé des projets « vivres contre travail » au Myanmar pour aider les populations à rebâtir leurs communautés.



Au Sri Lanka et en Indonésie, le PAM a défini une stratégie pour fournir des aliments nutritifs aux membres les plus vulnérables de la population – orphelins, veuves, mères chefs de famille, personnes âgées, handicapés, femmes enceintes, mères allaitantes, nourrissons et écoliers.



« Notre but est d'aider ces personnes démunies à prendre un nouveau départ en mettant à profit le soutien sans précédent que les secteurs public et privé ont apporté aux opérations de secours en faveur des victimes du tsunami. L’occasion nous est donnée aujourd’hui de sortir certaines communautés du cercle vicieux de la pauvreté et de la faim auquel elles étaient en proie avant le tsunami », a souligné Kenro Oshidari.



En Indonésie, les distributions générales de vivres cèdent la place à l'assistance à 350 000 enfants des écoles primaires, 55 000 femmes enceintes et mères allaitantes, et 130 000 enfants de moins de 5 ans. Ce sont là les groupes qui ont le plus besoin d'une alimentation de qualité à ce stade crucial de leur vie.



Le PAM aidera à rétablir les moyens d'existence des communautés indonésiennes touchées par le tsunami à travers des programmes « vivres contre travail ». Il a également engagé des discussions avec la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement et d'autres institutions en vue de nouer d'éventuels partenariats.



Au Sri Lanka, le PAM entreprendra en avril un projet d'alimentation scolaire en faveur de 120 000 enfants, qui recevront un en-cas nutritif à l'école. Ces enfants viennent s'ajouter aux 165 000 enfants qui bénéficiaient déjà du programme d'alimentation scolaire avant le tsunami.



En outre, pour prévenir la malnutrition, le PAM distribuera des mélanges maïs-soja à 200 000 membres de «groupes vulnérables» et à 112 000 mères et nourrissons. D'ici le mois de juin, il aidera 277 000 autres personnes à reconstruire les routes et autres infrastructures locales dans les zones sinistrées.



Toujours au Sri Lanka, le PAM s’attachera, en partenariat avec d'autres groupes tels que l’Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), à aider les populations à déblayer leurs terres, reconstruire leurs maisons et reprendre leurs activités de pêche, en fournissant des bateaux et des filets.



Le PAM et l'Organisation internationale du travail (OIT) ont procédé en janvier à une évaluation conjointe des moyens d’existence et de la sécurité alimentaire, qui a révélé que 37% environ des ménages de la région vivaient de la pêche avant la catastrophe. La proportion n’est aujourd'hui que de 1%.



Au Myanmar, les projets «vivres contre travail» du PAM sont bien engagés. Quelque 7000 personnes dans la division d’Irrawaddy du Myanmar construisent 20 bassins de stockage de l’eau potable, six kilomètres de routes de villages et deux ponts en bois, détruits par le tsunami. En échange, elles reçoivent des rations de riz, d'huile de cuisson et de haricots pour quatre mois.



Dans le district de Kawthaung, au sud, près de la frontière thaïlandaise, le PAM donne la même ration à 1000 personnes qui reconstruisent les routes d'accès et remettent en état les digues endommagées par les vagues.



Aux Maldives, le PAM a mené à bien un programme d'alimentation scolaire de sept semaines en faveur de 24 000 enfants touchés par le tsunami. En outre, 42 000 personnes vulnérables ont reçu des rations de riz, de sucre, de légumes secs et d'huile.