Le PAM distribue des vivres d'urgence aux familles touchées par les conflits à Gaza.
« La situation actuelle à Gaza est épouvantable et de nombreuses denrées alimentaires de base ne sont plus disponibles sur le marché », a déclaré Christine VanNieuwenhuyse, représentante du PAM dans les territoires palestiniens occupés. Elle a ajouté que les familles palestiniennes vivant à Gaza étaient confrontées à des pénuries de biens et de services essentiels.
Depuis l’ouverture intermittente des points de passage en novembre 2008, les familles palestiniennes à Gaza connaissent une détérioration nette de leurs conditions de vie, avec une réduction des quantités de nourriture disponibles sur le marché, des pénuries de gaz et de fioul pour la cuisson et des coupures de courant fréquentes.
Pour soulager la souffrance des familles des zones touchées par les conflits, jeudi le PAM a commencé un programme de distribution de pain d’urgence de pain à Beit Hanoun pour 3000 familles pauvres – soit 15 000 personnes, qui n’avaient pas encore reçu d’aide alimentaire du PAM. Cette zone au nord de Gaza est l’une des plus pauvres et des plus sérieusement affectées par les conflits.
Les récentes attaques sur la bande de Gaza ont empêché le PAM et ses partenaires de fonctionner à pleine capacité et ont retardé la distribution normale de vivres pour 265 000 personnes vulnérables non réfugiées.
La difficulté de garantir un accès humanitaire vers Gaza ces deux derniers mois a réduit la disponibilité des stocks de vivres du PAM -- réserves qui auraient contribué à faire face aux nouveaux besoins. Le PAM possède 3 300 tonnes de vivres dans des entrepôts qui seront utilisées ce mois-ci, si la situation sécuritaire le permet, pour des distributions de vivres destinées à 265 000 personnes. Des convois de vivres supplémentaires vers Gaza sont prévus pour réapprovisionner les stocks en vue des besoins alimentaires actuels et à venir.
Faute de blé, la majorité des moulins et des boulangeries ont cessé de fonctionner à Gaza et le pain, produit de base des palestiniens, fait cruellement défaut.
« Nous répondons tant bien que mal aux besoins alimentaires immédiats, mais la destruction des infrastructures locales et le manque de produits de base, comme les combustibles ou le gaz, font que plus de personnes vont sombrer dans la pauvreté et que leur seule option sera d’être aidées par la communauté internationale », a déclaré Christine VanNieuwenhuyse, en ajoutant que le PAM avait besoin de 9 millions de dollars d’urgence pour répondre aux besoins alimentaires supplémentaires occasionnés par l’augmentation de l’intensité des conflits.