La France apporte une contribution de 2,2 millions d’Euros au PAM pour l’assistance aux victimes des conflits armés dans l’Est de la RDC
« Au mois de mai, j’ai parcouru le camp de Mugunga I, où des milliers de personnes déplacées vivent dans la souffrance causée par la peur de l’insécurité, l’incertitude du lendemain, la promiscuité. L’Ambassade de France est résolue à tout mettre en oeuvre pour résoudre la crise des personnes déplacées dans l’est de la RDC. Cependant, sur le terrain, la réalité quotidienne de plus d’un million de personnes consiste à trouver de la nourriture au jour le jour. Cette réalité requiert une réponse immédiate » a déclaré Bernard Prévost. Depuis 2004, c’est la sixième aide que la France apporte au peuple congolais via le PAM. Elle porte à 8,7 millions d’Euros (soit 11 millions de dollars américains) le total des contributions de la France.
L'engagement de la France aux côtés de l'Afrique
Par la voix du Président Sarkozy, la France a réitéré son engagement aux côtés de l’Afrique. « La France veut accélérer son développement car l’Afrique reste encore à l’écart de la prospérité mondiale. Mais il ne peut y avoir de développement ni de prospérité sans sécurité ». C’est avec cet objectif que la France entend poursuivre l’aide alimentaire apportée à la RDC dans le cadre du conflit dans la région des Grands Lacs via le Programme Alimentaire Mondial (intervention prolongée de secours et de redressement –IPSR 10608) et les ONG. Pour sa part, le Programme Alimentaire Mondial en RDC poursuit ses efforts en faveur des personnes en insécurité alimentaire. Le projet, qu’il met en œuvre en appui au gouvernement, court de juillet 2007 à décembre 2009. Il vise à apporter une aide à plus de 3 millions de Congolais avec 210.000 tonnes de vivres. A ce jour, ce projet, dont le coût s’élève à 230 millions de dollars américains, a été financé à hauteur de 34%.
L'importance de l'anticipation
« Avec les ressources dont nous disposons, nous essayons de nourrir le maximum de personnes déplacées en priorité. Nous profitons donc de chaque période d’accalmie pour nous déployer sur les différents sites avec nos partenaires. Nous anticipons des ruptures de vivres à partir d’avril 2008. Pour éviter que ces ruptures se concrétisent, nous abordons déjà les donateurs potentiels. Car même à travers les achats locaux, trois à quatre mois s’écoulent au minimum entre le moment où nous entrons en possession de la contribution et lorsque les vivres arrivent dans nos entrepôts» a dit Charles Vincent. De l’Ituri au Katanga et dans l’Equateur, l’insécurité alimentaire guette des centaines de milliers de Congolais qui, soit sont en déplacement à cause d’affrontements répétitifs entre diverses factions armées, soit rentrent dans leurs villages d’origine suite au rétablissement de la paix. Le PAM estime à 11.000 tonnes les besoins mensuels nécessaires en vivres pour nourrir l’ensemble de ces personnes ; un défi qu’il ne peut relever qu’avec le concours des donateurs dont la France.