Des agences onusiennes s'unissent pour fournir une assurance météorologique en milieu rural

En soutien à cette initiative, la fondation met à disposition 998 000 dollars pour la recherche et la planification de programmes d’assurance, conçus pour protéger les petits agriculteurs des conséquences des catastrophes naturelles et du changement climatique.

« Les personnes pauvres qui vivent en zone rurale sont vulnérables aux impacts multiples des catastrophes naturelles, comme la sécheresse et les inondations. Une assurance indexée sur les conditions météorologiques peut nettement améliorer leur capacité à prévoir et à gérer les conséquences des chocs climatiques graves, qui sont par ailleurs amplifiés par le changement climatique », a déclaré Ulrich Hess, responsable de la politique de réduction des risques et d’atténuation des catastrophes du PAM, et chef d’équipe du partenariat FIDA-PAM.

Les événements climatiques extrêmes et les catastrophes naturelles peuvent ravager l’agriculture et emprisonner les ménages ruraux dans la pauvreté. Les sécheresses et les inondations entravent le développement et épuisent les ressources financières d’un pays.

Près d’un milliard de personnes vivent avec moins d’un dollar par jour et trois quarts d’entre elles habitent les zones rurales du monde en développement. La majorité de ces personnes dépendent des activités agricoles pour survivre et n’ont cependant pas accès aux moyens institutionnels et financiers nécessaires pour faire face aux conséquences des chocs climatiques extrêmes.

Le soutien de la fondation servira à évaluer l’expérience des initiatives d’assurance indexée qui existent déjà et à définir les facteurs essentiels pour généraliser l’accès à ce type d’assurance. Des experts éminents dans ce domaine, qu’ils soient du secteur public ou privé, prendront part à cette analyse.

L’équipe FIDA/PAM développera également une stratégie globale de gestion conjointe des risques météorologiques, pour renforcer les capacités des organismes publiques et privés à gérer l’assurance météorologique. Cette stratégie développera et testera des modèles d’assurance indexée adaptés aux petits agriculteurs.

« Cette collaboration entre le FIDA et le PAM renforcera le lien entre les secours d’urgence et le développement rural. Une assurance abordable améliorera les moyens de subsistance des petits exploitants, en protégeant leur sécurité financière dans le cas d’une crise », a déclaré Kevin Cleaver, président adjoint du département de gestion du programme au FIDA, tout en soulignant l’engagement de l’agence d’augmenter et de pérenniser l’accès des agriculteurs démunis à une large gamme de services financiers.

Des programmes d’assurance indexée ont été lancés avec succès dans plusieurs pays, y compris l’Éthiopie, le Malawi, le Nicaragua, le Honduras et l’Inde. L’indemnisation pour les agriculteurs qui souscrivent cette assurance est enclenchée par des indices prédéfinis et indépendamment vérifiables, qui évaluent les événements tels que l’absence de précipitations pendant la période critique de croissance des cultures. Le PAM a également testé le système d’assurance indexée comme base de la première politique d’assurance humanitaire en Éthiopie.

« Cette subvention permet de soutenir une importante initiative conjointe, qui explorera les stratégies les plus durables afin d’augmenter la sécurité financière de millions de personnes qui vivent sous la menace permanente de catastrophes climatiques », a déclaré Amolo Ng’weno, directeur adjoint des services financiers pour les populations pauvres de la Fondation Bill & Melinda Gates.

« Cette collaboration permettra d’aborder les défis les plus importants à la fourniture à grande échelle de services d’assurance indexée aux agriculteurs et de leur permettre d’accéder à l’épargne et à d’autres services financiers ».

Plusieurs partenaires stratégiques joueront un rôle primordial dans ce travail, y compris l’Organisation météorologique mondiale, qui établit des normes de qualité et d’accessibilité pour les données météorologiques partout dans le monde.

De plus, l’Institut international de recherche sur le climat et la société (IRI) appuiera les sciences météorologiques au-delà de ce projet et publiera certaines de ses conclusions.