Skip to main content

Dernières informations sur les Territoires Palestiniens Occupés

Economie
  • L’intensité croissante des hostilités engendre des répercussions néfastes sur la sécurité alimentaire. Les travailleurs journaliers et les paysans sont les plus durement touchés ; les petits commerçants subissent aussi les effets de cette crise prolongée. Seuls les gros commerces arrivent à s’en sortir.
  • Bien que les fonctionnaires de l'Autorité Palestinienne aient désormais reçu leur salaire, ce qui permet de rembourser en partie leurs dettes et de ralentir la détérioration de la crise, la situation est loin de se stabiliser. Seulement 30 pourcent de la population reçoit un salaire régulier.
  • Pour s’en sortir, les personnes pauvres cherchent à réduire leurs dépenses : elles choisissent de la nourriture bon marché et réduisent leur consommation alimentaire.
  • Coupures de courant

    • Les coupures de courant persistent en cette période caniculaire. La plupart des résidents de Gaza sont approvisionnés en électricité moins de huit heures par jour. Les générateurs deviennent de plus en plus difficiles à trouver sur les marchés locaux. Un groupe électrogène consomme environ 15 dollars de carburant par heure, une dépense que ne peuvent assumer les familles pauvres. Certaines familles pauvres sont obligées d’envoyer leurs enfants ramasser des cartons vides et des copeaux de bois afin d’avoir assez de combustible pour cuisiner.
    • Ces coupures de courant entraînent la perte des denrées qui devraient être réfrigérées.
    • Les personnes qui n’ont pas les moyens de payer un groupe électrogène ou qui ne peuvent accumuler un stock d’urgence sont obligées d’acheter la nourriture au jour le jour au prix fort. Nombreux sont ceux qui congèlent les légumes pendant l’été pour avoir des réserves pour tout l'hiver; à cause des coupures de courant, ces réserves sont impossibles.

    Eau, hygiène

    • À Gaza, les approvisionnements en eau sont irréguliers et les résidents n'ont pas d’accès fiable à l'eau pour la boisson, la cuisine et l'hygiène. Les résidents ont en moyenne accès à l’eau pendant six heures tous les deux jours. La qualité de l’eau est très mauvaise : les maladies transmises par l’eau insalubre deviennent une préoccupation grandissante. L’OMS fait état d’une augmentation du nombre de personnes souffrant de diarrhées.

    Difficultés

    • Les pêcheurs ne peuvent plus aller en mer depuis le 28 juillet, ce qui signifie qu’il n’y a pas de poissons sur les marchés. La perte qui en résulte dans le secteur de la pêche est de 22 500 dollars par jour, touchant 35 000 personnes.
    • A l’approche de la rentrée scolaire, les familles trouvent difficilement l’argent nécessaire pour acheter les livres et le matériel scolaire. Les familles pauvres sont obligées de faire un choix entre l’éducation, la nourriture et les dépenses médicales.

    Aide alimentaire

    • La Bande de Gaza est totalement dépendante de l’aide alimentaire extérieure. De plus, les stocks commerciaux (particulièrement la farine de blé et le sucre) sont bas. Les déplacements du personnel humanitaire pour rentrer dans Gaza sont problématiques : tous les points de passage pour le personnel et pour les biens doivent absolument rester ouverts afin d’éviter une crise humanitaire majeure.
    • L’insécurité dans le nord du pays entraîne une diminution de la fréquentation du port de Haifa qui tourne actuellement à moins de 30 pourcent de sa capacité. De nombreux bateaux sont redirigés vers le port d’Ashdod (point d’entrée international des secours du PAM). Le PAM est préoccupé de l’impact d'une éventuelle congestion sur l’acheminement de l'aide alimentaire.

    Action du PAM

    • Afin de faire face à la détérioration de cette situation, le PAM augmente son aide alimentaire aux résidents non réfugiés qui souffrent d’insécurité alimentaire à Gaza (l’UNRWA se charge des réfugiés). De 160 000, le nombre des bénéficiaires de l’aide du PAM est passé à 220 000. Le PAM aidait à Gaza certaines personnes à travers ses programmes Travail/Formation contre nourriture. Malheureusement la dégradation de la situation en termes de sécurité oblige désormais le PAM à abandonner ces programmes et à ne fournir qu’une aide alimentaire d’urgence à Gaza.
    • Le PAM a actuellement 3000 tonnes de nourriture à Gaza, de quoi nourrir, pendant un mois, 220 000 personnes, soit 50% de la population non réfugiée (16% de la totalité de la population de Gaza). Il ne s’agit cependant que d’une solution précaire dans une situation où la sécurité alimentaire devient très préoccupante.