Communiqué de presse: les femmes au coeur de la sécurité alimentaire
Mettre les femmes au coeur de la sécurité alimentaire: le PAM récapitule les enjeux
Rome,
08-03-2004 - En tant que premier fournisseur d’aide humanitaire aux femmes dans le monde, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a fait de sa volonté de “Mettre les femmes au cœur de la sécurité alimentaire” le thème de la Journée internationale des femmes pour 2004.
Sur les 110 millions de personnes qui ont reçu des rations d’aide alimentaire du PAM au cours de l’année écoulée, environ 70 pour cent étaient des femmes et des enfants. Une famille a plus de chances de manger correctement quand les femmes participent à la distribution de l’aide alimentaire. Il est donc essentiel qu’elles jouent un rôle déterminant dans la juste distribution des vivres.
Dans le cadre de sa pratique globale consistant à cibler les femmes comme principales bénéficiaires de l’aide alimentaire, le PAM s’efforce de faire en sorte que la nourriture aille effectivement à ceux qui en ont le plus besoin. Se fondant sur une expérience de plus de 40 ans, le PAM a constaté que lorsque les femmes ont la maîtrise des vivres, leurs enfants ont de meilleures chances de grandir bien nourris, d’aller à devenir des membres productifs de la société. C’est là un élément décisif fort pour briser l’engrenage de la pauvreté et de la faim, dans lequel sont pris quelque 800 millions de personnes dans le monde.
Dans beaucoup de pays en développement, les femmes travaillent du petit matin jusqu’à la nuit tombée pour subvenir aux besoins de leur famille. Elles assument souvent seules la responsabilité des tâches ménagères, de réunir des provisions, de préparer et de faire cuire les repas, ce qui suppose d’aller chercher l’eau et le bois de chauffage. En outre ce sont elles qui s’occupent des enfants et des malades – tâche qui s’est singulièrement alourdie avec la diffusion du VIH/SIDA.
“Les femmes doivent souvent parcourir à pied de longues distances pour se rendre aux sites de distribution de l’aide alimentaire. Quand elles arrivent, elles doivent parfois attendre de longues heures. Ensuite il leur faut repartir chez elles avec des sacs de vivres à porter, rappelle le Directeur exécutif du PAM, James T. Morris. Nous devons trouver les moyens de leur faciliter la tâche, tout en veillant à ce qu’elles demeurent au centre des opérations; bref, leur donner des moyens d’agir sans les surcharger davantage.”
La célébration annuelle de la Journée internationale des femmes, tant au siège du PAM à Rome que dans certains de ses bureaux de région ou de pays, prévoit des débats au cours desquels des experts envisageront des solutions viables pour que les femmes puissent faire face aux problèmes auxquels elles sont confrontées, dans les situations stables comme dans les situations d’urgence.
Au nombre des mesures que le PAM met en place pour atténuer les contraintes auxquelles sont soumises les femmes bénéficiaires, il faut citer: la distribution de cartes d’alimentation libellées au nom des femmes; l’implantation des sites de distribution aussi près que possible des lieux où vivent les femmes; le fractionnement des colis en quantités plus petites, en particulier pour les personnes affaiblies par le VIH/SIDA; la consultation des femmes en ce qui concerne l’organisation des distributions, notamment sous l’angle de la sécurité; et l’information des bénéficiaires au sujet des moyens sûrs de signaler les abus touchant à la distribution des produits d’aide alimentaire.
Le débat du PAM portera aussi sur le thème retenu par l’ONU pour la Journée internationale des femmes de 2004 – les sexospécificités devant le VIH/SIDA. Il faut désormais admettre que les femmes et les jeunes filles sont plus souvent qu’auparavant victimes du VIH/SIDA. Premièrement, elles sont physiologiquement plus vulnérables à l’infection – l’infection de la femme par l’homme est deux fois plus fréquente que l’inverse. Elles sont aussi fréquemment les victimes de rapports sexuels forcés. Pour l’ensemble du monde, entre le cinquième et la moitié des filles et des jeunes femmes signalent que leur premier rapport sexuel a eu lieu sous la contrainte.
L’inégalité de l’accès à l’éducation rend également les femmes plus vulnérables au VIH/SIDA, et c’est pourquoi le PAM promeut les projets d’alimentation scolaire pour attirer plus de filles vers l’école. Dans certaines des régions les plus gravement touchées, les enquêtes montrent que plus de la moitié des filles âgées de 15 à 19 n’ont jamais entendu parler du SIDA ou bien ont une idée très fausse de la façon dont le virus du VIH se transmet.
“Les femmes portent un fardeau énorme du fait du VIH/SIDA. Non seulement elles sont plus exposées à l’infection, mais elles sont le plus souvent celles qui soignent – qu’elles soient âgées et s’occupent de leurs petits enfants restés orphelins, ou toutes jeunes et obligées de prendre la responsabilité de diriger ce qui reste du ménage, explique M. Morris. Nous devons absolument trouver des moyens d’alléger leur fardeau.”
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