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Aide d'urgence du PAM aux victimes des inondations en Ethiopie

ADDIS ABEBA – Dans un contexte d’inondations massives dans le sud-est de l’Ethiopie, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a déclaré qu’il travaillait en étroite collaboration avec le gouvernement éthiopien afin de s’assurer que l’aide alimentaire parviendrait rapidement aux dizaines de milliers de victimes de la région Somali.

Près de 2000 tonnes de céréales, de légumes secs, d’huile végétale et de nourriture enrichie en vitamines et minéraux provenant des entrepôts de Dire Dawa dans l’Est de l’Ethiopie ont été distribués dans cette région. Sur ce nombre, quelque 1374 tonnes de céréales provenaient des stocks du PAM.

Difficultés d'accès

Compte tenu des difficultés pour accéder à la région, il est envisagé de larguer des vivres par les airs. Une partie de l’aide d’urgence est acheminée de Dire Dawa à la ville de Gode, capitale administrative de la région somalie, à bord d’un hélicoptère Hercules.

Des produits non alimentaires, dont 5000 draps, 20 rouleaux de bâches plastiques, 8000 tasses et assiettes en plastique et 100 bidons font également partie de cette aide et seront distribués au plus vite.

«Bien qu’il soit encore difficile de déterminer l’ampleur exacte de cette crise, nous savons déjà que plus de 60 personnes ont perdu la vie et que des centaines de milliers d’autres sont victimes de ces inondations », a déclaré Mohamed Diab, directeur du PAM en Ethiopie.

Augmentation du niveau des eaux

Les pluies torrentielles ont doublé le niveau des eaux de la rivière Wabe Shebelle qui est sortie de son lit la semaine dernière, emportant avec elle des personnes, du bétail et des infrastructures telles que des ponts et des routes. Les villes de Kelafo et Mustahil, qui se trouvent respectivement à 80 et 150 Comment des gens aussi fragilisés et vulnérables vont réussir à traverser cette nouvelle crise ? Mohamed Diab, Directeur du PAM en Ethiopie

kilomètres de Gode, sont les deux sites les plus touchés.

« La population a eu très peu de temps pour se réorganiser et se remettre des dégâts causés par les inondations subites au mois d’août et par les fortes sécheresses du début de l’année. Comment des gens aussi fragilisés et vulnérables vont réussir à traverser cette nouvelle crise ? On se le demande. Le PAM peut tout au moins assurer que la plupart de ceux qui ont déjà tout perdu auront de quoi se nourrir », a ajouté Mohamed Diab.

Climat cyclique

Ces dernières années, la région Somali en Ethiopie a subi des cycles de sécheresse et d’inondation. La région a particulièrement souffert de la sécheresse qui s’est abattue sur une grande partie de la Corne d’Afrique depuis le début de l’année. Un million et demi d’éleveurs nomades et semi-sédentaires ont eu besoin d’une assistance humanitaire d’urgence en Ethiopie, suite aux nombreuses pertes de bétail, à l’assèchement des puits, et à l’augmentation de la malnutrition et des maladies.

Dans le reste de la Corne d’Afrique, le PAM surveille les inondations plus localisées. Dans le nord-est du Kenya et le sud de la Somalie, les récentes inondations ont entravé le transport de l’aide alimentaire. On craint fortement que la situation n’empire pendant la saison des pluies dans ces deux pays situés, en amont des cours d’eau éthiopiens en crue.

Cette année, l’Ethiopie a été frappée par des pluies parmi les plus importantes et les plus intenses jamais enregistrées. Plus de 600 personnes sont mortes en août suite aux fortes averses qui ont entraîné des inondations massives dans pratiquement tout le pays. Ces dernières ont touché quelques 350 000 personnes, dont la plupart bénéficient encore de l’aide du PAM.

Equipes d'évaluation dépêchées sur place

Jeudi 2 novembre, une délégation fédérale et régionale de haut niveau est arrivée à Gode par hélicoptère pour estimer l’étendue du dernier désastre en date.

Une équipe d’évaluation rapide inter agences, dont fait partie le PAM, a été dépêchée d’un autre centre régional, à Jijiga. Cependant, l’équipe n’a pu accéder aux régions inondées parce que les routes ont été emportées ou sont hors d’atteinte.

«Cela pose souvent un défi en termes de logistique que d’apporter une assistance humanitaire à une région aussi vaste que la région Somali, a déclaré Mohamed Diab. Les inondations ne font qu’aggraver une situation qui nécessite déjà beaucoup d’efforts. Mais tout le monde collabore, en travaillant dur et en partageant tout type de ressources afin de sauver des vies et de maintenir les moyens de subsistance».