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Ebola : 1000 patients guéris en RDC

COMMUNIQUÉ DE PRESSE CONJOINT DE L'EERC, DE L'OMS, DU PAM ET DE L'UNICEF

Goma, 4 octobre 2019 - Alors que le 1000e patient guéri du virus Ebola rentre chez lui, les agences des Nations Unies qui luttent contre l'épidémie actuelle d'Ebola en République démocratique du Congo (RDC) ont salué aujourd'hui l'importance des autorités sanitaires de la RDC et les efforts inlassables de milliers d'agents de santé et de partenaires locaux. Ceux-ci ont permis à 1000 personnes de survivre à la maladie. 

Le Secrétaire généraldes Nations Unies Antonio Guterres a remis à Kavira son certificat de survivante d'Ebola. «Je n'avais jamais pensé y arriver au début, mais maintenant que je suis guérie, je souhaite retourner dans ma communauté et leur dire de se faire soigner rapidement s'ils sont touchés. On peut réellement survivre », a déclaré Kavira en quittant un centre de traitement du virus Ebola au début de septembre.

L'épidémie, déclarée le 1er août 2018, a débuté dans le Nord-Kivu et s'est depuis étendue dans les provinces de l'Ituri et du Sud-Kivu. Actuellement, la transmission active d’Ebola est confinée à l’Ituri, dans plusieurs zones à risque –  Mambasa et Mandima – mais l’épidémie évolue dans un environnement extrêmement complexe, caractérisé par de faibles infrastructures de santé, l’instabilité politique, l’insécurité, la méfiance et la résistance des communautés et les conflits en cours impliquant de nombreux groupes armés.

Grâce à une approche intégrée globale, les Nations Unies ont intensifié leurs efforts en mai pour soutenir l'action menée par le gouvernement congolais dans les domaines de la santé publique, de l'assistance aux communautés affectées par le virus Ebola, de l'engagement politique, de la sécurité et du renforcement de la gestion financière.

« Chaque cas guéri nous donne une raison et une motivation supplémentaire pour continuer à renforcer notre combat contre Ebola, mais chacun d'entre eux nous rappelle également qu'il y a des vies que nous n'avons pas pu sauver » a déclaré David Gressly, coordinateur de la réponse d'urgence à Ebola. « Nous devons continuer à renforcer la sécurité pour assurer que les équipes de santé et les populations puissent circuler librement. Nous devons redoubler d’efforts pour donner aux communautés les moyens de faire partie intégrante de la riposte face au virus. Nous ne pouvons gagner la bataille contre cette épidémie sans le soutien total du peuple congolais. Nous avons vu comment l’acceptation par la population de villes comme Rwangoma ou Mabolio a entraîné une réduction rapide du nombre de cas d’Ebola dans cette région », a-t-il ajouté.

Bien qu'il s'agisse de l'épidémie d'Ebola la plus longue et la plus meurtrière que la RDC ait connue, nous disposons maintenant de nouveaux outils pour aider à stopper le virus et sauver des vies. Un vaccin, dont l'efficacité a été établie à 97,5%, a protégé plus de 226 000 personnes. De nouveaux traitements, qui, d'après les résultats d'études récentes, peuvent sauver plus de 90% des personnes qui arrivent tôt pendant leur maladie, améliorent le taux de survie des personnes infectées par le virus Ebola.

« Nous avons le matériel, les vaccins et les traitements, mais il nous faut continuer à trouver et à soutenir toutes les personnes qui ont été en contact avec une personne infectée par le virus Ebola », a déclaré le Dr Ibrahima Socé Fall, Directeur général adjoint de l'Organisation Mondiale de la Santé pour les interventions d'urgence. L’OMS est l'agence des Nations Unies chargée de répondre à l’urgence de santé publique. « Survivre à cette maladie consiste à faire confiance aux équipes d'interventions médicales - personnes de contacts, équipes de décontamination, prescripteurs de vaccins, personnel du centre de traitement Ebola - qui travaillent sans relâche pour protéger les personnes contre ce virus ».

Sept centres de traitement Ebola et plusieurs centres de transition ont pris en charge des personnes dans les nombreuses régions touchées par Ebola, permettant ainsi à ceux qui se font traiter de survivre. Au cours de cette épidémie, le type et le niveau de soins ont été révolutionnés par des approches novatrices telles que le «cube Ebola» d’ALIMA et par l’implication des patients guéris comme «gardes malades», s’occupant d’autres personnes infectées. Parmi les partenaires qui gèrent les centres de traitement et de transition Ebola, on compte notamment : ALIMA, International Medical Corps et Medair.

Sous la direction de l'UNICEF, avec le soutien de partenaires internationaux, des milliers d'intervenants et d'associations congolais, issus des communautés touchées, s'engagent auprès des dirigeants communautaires et religieux, des médias et des anciens patients d'Ebola pour apporter des connaissances essentielles sur les symptômes, la prévention et la décontamination des ménages et sur les communautés à risque. Au sein des communautés, les enfants sont parmi les plus vulnérables. Ils risquent en effet non seulement de contracter le virus, mais ils sont également affectés s'ils perdent leurs parents ou si les écoles sont fermées. Save the Children et d'autres organisations sensibilisent les enfants à la prévention sur le virus Ebola par le biais de campagnes de sensibilisation adaptées dans les écoles et les groupes de jeunes. Une part importante de ce travail consiste à écouter et à répondre à leurs préoccupations pressantes, en particulier dans les zones où Ebola n’est souvent pas perçu comme étant une priorité.

« Lorsque les patients guéris disent aux communautés qu’ils sont en vie aujourd’hui parce qu’ils ont été pris en charge à temps, les gens les croient et demandent plus tôt l'aide dont ils ont besoin. Les survivants sont devenus un élément crucial pour gagner la confiance de la communauté et l'acceptation nécessaire pour vaincre cette épidémie », a déclaré Edouard Beigbeder, représentant de l'UNICEF en RDC. « En même temps, après avoir connu la maladie, ils peuvent offrir aux patients et aux membres de leur famille un niveau de soutien et de compassion particulièrement significatif. »

Dans le cadre de la réponse d'urgence, le Programme Alimentaire Mondial fournit de la nourriture aux survivants d'Ebola et aux personnes potentiellement porteuses du virus. Ainsi, ils n'ont pas à quitter leur foyer pour acheter de la nourriture et peuvent donc facilement être surveillés s'ils développent des symptômes. Le PAM fournit également des services logistiques essentiels et un appui opérationnel aux partenaires des équipes d’intervention médicale, ce qui permet aux intervenants d’atteindre rapidement les zones d’épidémie nouvelles ou éloignées. Dans un pays qui subit la deuxième plus grave crise alimentaire après le Yémen, ce soutien est essentiel.

« C’est un bonheur de voir des patients guéris rentrer chez eux après avoir survécu à Ebola : ils se sentent renaître. Je ne saurais comment décrire leur gratitude envers cette aide, d’autant plus lorsqu’ils apprennent que l’aide alimentaire les accompagnera encore un an pour se remettre sur pied », a déclaré Susana Rico, coordinatrice des interventions d’urgence du PAM à Goma. « Cette célébration doit également nous motiver à poursuivre la lutte contre le virus Ebola et à sauver de nombreuses autres vies en encourageant les communautés à alerter sur les cas potentiels pour qu'elles puissent se faire soigner à temps. Ce sont nos priorités. »

 

* Lien vers les photos (crédit: UNEERO / Martine Perret):

https://www.dropbox.com/sh/5libr2o6hln5xmk/AAB16OTX34JY4y5wsFR4FJ3ca?dl=0

* Lien vers le contenu vidéo du PAM :

https://spaces.hightail.com/receive/BG5OaeyOTS 

Thèmes

République démocratique du Congo Urgences sanitaires

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